Impacter le monde avec Karine Champagne
Découvre mon nouveau podcast "Impacter le monde "
Un podcast dédié à ceux qui souhaitent laisser une empreinte positive sur notre planète.
Chaque épisode est une invitation à explorer les histoires inspirantes de personnes qui change le monde à leur manière.
Karine Champagne, avec sa voix chaleureuse et son approche empathique, vous guide à travers des conversations captivantes avec des invités exceptionnels.
Ce podcast offre une dose d'inspiration et des leçons pratiques pour ceux qui aspirent à faire une différence.
Rejoins-moi pour un voyage inspirant vers le changement et la découverte de comment, ensemble, nous pouvons impacter le monde.
Impacter le monde avec Karine Champagne
90. Redécouvrir la puissance de son histoire personnelle avec Jérémy Parent
Tu peux directement me texter tes commentaires!
Écrire un livre est souvent perçu comme un rêve lointain, mais et si ce rêve était à portée de main? À travers notre épisode, nous vous invitons à écouter Jérémy Parent, le gardien de phare et auteur-accompagnateur littéraire, qui partage avec nous son cheminement vers l'authenticité.
Il nous entraîne à revisiter ces rêves d'enfance et à surmonter les peurs et les croyances limitantes. Jérémy nous dévoile comment nos histoires, même les plus ordinaires, peuvent devenir des trésors inestimables pour les générations futures. Ensemble, nous discutons de ces instants charnières de la vie, comme la dépression, qui peuvent catalyser notre désir de prendre enfin la plume et de partager notre vécu.
Pour rejoindre mon invité:
Site web: http://www.legardiendephare.com
Facebook : https://www.facebook.com/legardiendephare
YouTube: https://www.instagram.com/jeremyparent_legardiendephare
Citations percutantes :
"On a cette responsabilité quelque part, de participer à ce grand leg-là, de laisser une trace."
"Un moment charnière, c’est quand il y a clairement un avant et un après."
"Si Steve, qui a perdu la vue, peut écrire deux livres, on est qui pour se dire que c’est impossible ?"
3 bonnes raisons d'écouter cet épisode :
1.Découvrez comment surmonter vos blocages pour raconter votre histoire : Jérémy Parent partage des outils et des exercices concrets pour dépasser vos peurs, reconnecter avec votre vécu et écrire un livre qui inspire.
2.Inspirez-vous de témoignages puissants : Des histoires vraies, comme celle d’un enfant de 13 ans, d’un homme non-voyant ou d’une femme reconstruite après des épreuves, montrent que l’écriture est accessible à tous, peu importe les défis de la vie.
3.Apprenez à briller en laissant un héritage : Cet épisode vous incite à voir votre histoire comme un leg précieux pour les générations futures et à oser la partager pour impacter le monde.
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Si tu désire co-créer un épisode de podcast avec moi
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Pour explorer l'univers de la question:
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Karine Champagne est l'animatrice du podcast Impacter le monde
Sa zone de génie: Mettre en lumière le message des entrepreneur.e.s
Elle donne aussi des formations en habileté de communication, storytelling et en questions.
Karine est aussi l'auteure du best seller La poussière peut attendre vendu à 10 000 exemplaires.
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Quand on a le syndrome de se dire Mon histoire ne l'intéressera pas à personne». Si ce n'était que pour laisser une trace, un leg, par exemple, moi, mon arrière-grand-mère, je ne l'ai pas connue. Si mon arrière-grand-mère avait pris juste la peine de griffonner à la main des notes de ce qui se passait dans ses journées, pour moi, aujourd'hui, je chérirais cet ouvrage-là, réaxer, un vécu, et là, il n'aurait pas besoin de me raconter qu'à sauver personne, ce n'est pas ça qui m'intéresserait, c'est comment il vivait, comment ça se passait, et ça, on a cette, c'est quasiment une responsabilité à quelque part, de participer à ce Grand League-là.
Speaker 2:Allô, allô, je te souhaite la bienvenue à un autre épisode du podcast Impacter le monde. Là, j'ai besoin de savoir quelque chose d'important te concernant Est-ce que tu portes en toi le rêve d'écrire un livre Ou est-ce que tu as déjà porté ce rêve-là, que tu as tassé finalement d'une façon très rationnelle en disant c'est impossible parce que je n'ai pas les connaissances en français? je fais beaucoup trop de fautes d'orthographe, je suis passé date, je suis rendue trop vieille. En tout cas, si parce que moi, j'ai déjà un frisson juste en faisant l'introduction il y a un rêve d'écrire un livre qui sommeille en toi, tu vas te délecter de l'épisode qui s'en vient Et, en prime, on va avoir un petit exercice pour complètement dépoussiérer ce rêve-là. Jérémy Parent est le gardien de fort et je suis tellement heureuse d'être avec toi aujourd'hui. Es-tu prêt à impacter le monde?
Speaker 1:Oui, mais quelle introduction? Merci de m'inspirer, c'est donc bien beau.
Speaker 2:Il y a tellement de gens qui rêvent d'avoir d'écrire un livre, d'incarner leur histoire, et je veux savoir, toi, de quelle façon t'impactes leur univers en ce moment, comment t'impactes le monde maintenant, jérémy?
Speaker 1:Au-delà du livre, au-delà du livre, ma grande mission à moi, elle est d'aider les gens à sortir de l'ombre et briller. C'est simple, comme ça. Alors, sortir de l'ombre de nos peurs de Alors sortir de l'ombre de nos peurs, de nos blocages, de nos fausses croyances, et brillants n'étant tout simplement qui on est. C'est juste ça, et c'est simple.
Speaker 2:OK, c'est simple.
Speaker 1:C'est simple.
Speaker 2:Et ou, mais Et voilà.
Speaker 1:De quelle façon, toi, tu t'es permis de sortir de l'ombre L'énoncé est simple, on vient de convenir, on est clair. Sortir de l'ombre et briller, ça va bien.
Speaker 2:Comment tu l'incarnes?
Speaker 1:Comment je l'incarne maintenant? Et on avait eu cette question-là en pré-entrevue et je me souviens très bien avoir roulé les yeux pendant cinq minutes en me disant moi, karine, je bullshit pas. Et la conclusion c'était est-ce que je l'incarne en ce moment à 100%? et je vais être très honnête avec toi, c'est vraiment quelque chose qui se développe au jour le jour.
Speaker 2:Ça je suis d'accord. C'est évolutif, parce que de la façon dont on brille aujourd'hui ne sera pas nécessairement la façon dont on va briller demain.
Speaker 1:Et voilà, et la façon dont on brillait à l'époque n'est pas nécessairement celle qui nous fait briller, pas du tout.
Speaker 2:Est-ce que toi, tu as eu un switch important? Parce que là on va parler, puis là on va vite, Parce que je suis tellement excitée, Permettez-moi d'aller aussi vite que ça se passe dans ma tête. On va vous donner des trucs pour dépoussiérer, comme on disait tantôt, le fait de vouloir rêver D'emblée. Je vais commencer par ça. Il y a des moments charnières dans chacune de nos vies. La dépression en est une pour moi, Laquelle. Quel est le moment le plus transformateur que tu as vécu?
Speaker 1:Je vais t'en donner deux, deux parce que c'est difficile pour moi de choisir honnêtement.
Speaker 2:C'est tout bon.
Speaker 1:Et je ne veux pas choisir. Ça ne me tente pas.
Speaker 2:Pendant que tu finis de réfléchir. Je veux juste dire aux gens si jamais vous avez un moment, ça peut être un divorce, ça peut être finir une course à pied, ça peut être une dépression, ça peut être donner sa démission. Quels sont ces moments transformateurs? Donc, les deux premiers que tu veux me partager, c'est quoi, tu vois?
Speaker 1:un moment charnière. J'irais même plus loin. Le moment charnière sur la ligne du temps, c'est un moment où il y a clairement un avant et un après. Alors, la transformation, il faut qu'elle soit puissante à ce point-là. Il y en a des petits moments, il y en a des plus grands. Je t'avouerais que le premier moment charnière a eu lieu alors que j'étais il.
Speaker 1:Non, j'avais une belle chemise, beau veston, belle cravate, et ainsi de suite. Et alors que je terminais un mandat comme directeur de chambre de commerce, on recevait et là, on ne va pas où, tu pensais que j'allais aller.
Speaker 2:Ça va être la deuxième.
Speaker 1:Ah non, doug Guimond qui, à la fin de sa conférence, posait une question. Il voulait boucler sa conférence. Il était rendu à la fin, puis, dans le flot des questions, il demandait et puis là, quand vous allez être rendu à votre retraite avec vos petits-enfants sur vos genoux, quelle histoire vous allez avoir à leur raconter? lui pose la question comme il l'a posée je sais pas combien de centaines de fois avant. À ce moment-là, moi, ça a été le blackout total, mais total, on était 30 dans la salle. Je suis tombé tout seul. Il n'y avait plus de lumière, plus de son, plus d'image, tout ce que mon corps m'a donné. J'ai pris le crayon, j'ai pris le pad de l'hôtel où on était Et là, j'ai mis le nom de ma femme, j'ai mis le nom de mes enfants.
Speaker 1:Et après ça, il fait mal, parce que je me suis rendu compte qu'à ce moment-là de ma vie, j'étais à la mi-trentaine, il n'y a rien de ce que je m'étais bâti qui ferait du sens à la toute fin, et donc, je serais fier à rester dans ma chaise avec mes petits-enfants. Ça, c'est s'offrir une crise de la quarantaine à 35 ans. Et ça m'a fait mal parce que je viens d'une famille où on n'avait pas beaucoup d'argent où, pour moi, faire des sous? c'était un facteur de succès. Être bien habillé, c'était un facteur de succès. Avoir sa face dans les journaux, c'était un facteur. Alors, tout ça est là, par cette simple question.
Speaker 2:Ça vient d'imploser, d'exploser, en tout cas.
Speaker 1:Il n'y avait plus rien. C'était le néant, c'était le néant, puis je n'étais pas capable, je n'étais plus capable. Alors, à partir de là, ça ne veut pas dire que j'ai arrêté de fonctionner, puis ce n'est pas ce que les gens doivent entendre Un moment charnière, ça ne veut pas dire qu'on devient complètement zombie, mais c'est un point de rupture dans la réalité qu'on a. Et là, je Quoi, moi, la fin de mon histoire, bordel.
Speaker 1:Puis on ne le sait pas quand ça va finir cette histoire-là, ça fait qu'il y a une urgence aussi. Ça m'a pris du temps passablement Et c'est ce qui m'a amené éventuellement à écrire.
Speaker 2:Mais OK, il y a combien de temps, à peu près, entre cette phrase-là Choc de Doc Guimond et que tu commences à écrire Décennie D'année En fait, Doc c'était en 2013.
Speaker 1:Tu vois, en 2013,. Puis ça arrive à mon deuxième moment Tu sais quand la vie n'est pas mélangée des fois puis que Alors, doc, ça a été le point de rupture. J'ai commencé à écrire en 2016. Ok, deux mois plus tard, sur les médias sociaux passe une publication d'une jeune fille. En fait, c'est les parents d'une jeune fille qui annoncent que la petite Zoé la petite Zoé, à ce moment-là, elle avait 7 ans, ça en allait sur ses 8 ans diagnostic de cancer. On était au mois de novembre, alors, juste avant le temps des Fêtes, et Zoé, pour son dernier Noël parce que pour elle, les toutous étaient des anges protecteurs souhaitait recevoir 1000 tutous à la maison. Zoé, je la connaissais pas personnellement, je veux dire, il y a un membre de sa famille, qui est une amie, qui a publié, et je l'ai vu, et c'est tout. Et ma seule contribution là-dedans, ça a été de partager la publication, c'est tout. On le fait souvent sans trop d'incidence, mais ce faisant, ça a fait que dans mon fil d'actualité actualité, je demeurerais au courant de ce qui se passait, et non seulement la petite Zoé écoute, je pense que c'est en deux, trois semaines, son souhait d'avoir 1000 toutous pour Noël est devenu. Elle a reçu 25 000 toutous, 25 000 toutous. Et vous irez faire un tour sur les réseaux sociaux, vous irez voir l'histoire de cette petite-là, mais on la voit coucher dans sa mère de toutou à la maison. Et c'est là que ça s'est terminé avec Zoé. C'est là où Noël arrivait et je me suis dit que c'était une belle histoire. Elle a laissé toutou et c'est comme tomber en dormance jusqu'à l'anniversaire de mon beau-père au mois de janvier.
Speaker 1:Alors là, on était en 2014. On était à table, la table est à la table, on parle et, à un moment donné, une douleur, une douleur énorme au niveau de la poitrine. Je deviens de mauvaise humeur. J'ai le goût d'arracher la tête de tout le monde Et je ne comprends pas. Et je ne comprends pas ce qui se passe. Il n'y a pas eu d'élément déclencheur, personne n'a rien fait. Mais je ne suis juste plus demande de m'excuser. Je sors de table et je m'en vais au sous-sol me coucher, jusqu'à temps que ma femme vienne me chercher et me dise Bon, on va y aller. Et la nuit a passé. Quand je me suis relevé le lendemain matin, j'ai rêvé que Zoé était décédée.
Speaker 1:La première chose que j'ai fait, évidemment, c'est de me pitcher sur mon ordinate. Ne s'était rien passé. Je faisais une fausse alerte Et la journée s'est déroulée normalement. Puis, quand je suis revenu à 17h22, j'ai rouvert l'ordinateur Et là, la mère de Zoé faisait une publication qui disait Notre petit papillon s'est arrivé, cumulé à ce qui s'était passé avec Doc. Il y avait une urgence de vivre, il y avait une urgence d'être pleinement qui je suis. J'ai ouvert la porte de mon garde-robe, j'ai ramassé mes chemises, mes cravates, mes trucs. J'ai descendu la boîte du garde-robe, je les ai pitchés dedans en boîte. Je voulais plus les voir.
Speaker 1:Et en faisant ça, j'ai retrouvé ma vieille casquette d'adolescent qui n'est pas celle que je porte parce que là, elle a humilié une vie, l'autre casquette, mais je l'ai étirée trop longtemps Et je me suis dit plus jamais, plus jamais je vais me cacher Et plus jamais je voulais savoir qui je voulais être dans la suite des choses, et Zoé venait d'avoir 8 ans, il a coupé au derrière qu'elle m'a donné, je veux dire le niveau de sagesse qu'elle avait, cet enfant-là et le niveau de résilience et tout ce qu'elle a. Parce que les toutous, les 25 000 toutous, ont été distribués après ça à travers le monde.
Speaker 1:La DPJ en a pris une partie pour les enfants. Il y a un transporteur aérien qui a proposé de les prendre, d'en descendre à Cuba pour les enfants. Elle a eu une incidence énorme sur la vie de millions de personnes Par son histoire, par, je me suis dit, cet enfant-là, 8 ans, elle était déjà 25 fois plus grande que moi. Je ne le serais jamais si je me permets pas d'être qui je suis, mais là, il fallait toujours bien que je devine, que je découvre qui je suis.
Speaker 2:Ouais, ouf, c'est quand même un premier 10 minutes assez intense. Je vais prendre un peu d'air, donne-moi quelques secondes. Merci d'être aussi, en plus d'être un humain fantastique, jérémy, parce qu'on a la chance de se côtoyer d'être un raconteur incroyable. À chaque fois que tu parles, les mots sont tellement judicieusement placés qu'ils ont un impact vibratoire immense sur moi. Wow, et j'imagine l'impact que tu as sur les gens aussi que tu as choisi d'accompagner pour qu'ils livrent leurs messages. Tantôt, dans l'introduction, je parlais qu'il y a plein de gens qui rêvent d'écrire un livre. Il y a plein de gens qui se disent moi, je n'écris pas bien le français. Toi, tu avais une stat qui disait qu'il y a une personne sur trois au moins qui veut écrire un livre. Comment un gars qui redresse des entreprises se lance dans l'univers de l'accompagnement et d'une maison d'édition.
Speaker 1:C'est la vie.
Speaker 2:C'est la vie.
Speaker 1:À un moment donné, on peut se questionner mais c'est juste, et c'est grand, et c'est parfait.
Speaker 2:Comment les portes s'ouvrent pour t'amener là.
Speaker 1:Alors, Je l'ai souffert Parce que de s'offrir une quête d'identité m'a amené un jour à vouloir écrire. Je ne viens pas d'un milieu où on écrit. By the way, je veux dire, mes parents n'ont pas une forte scolarisation. Je n'ai jamais écrit de ma vie. Je ne suis pas un passionné, je n'ai pas eu de journal intime, il n'y a rien qui me prédisposait à l'hiver, c'est tout. Alors, les seuls actes de rapports. Mais à un moment donné, c'est monté, c'est monté et je ne savais pas trop d'où ça venait. Alors, en 2016, j'ai eu la bonne idée parce que j'ai une grande gueule et je suis un enthousiaste et je suis un spontané de dire je fais un post sur les médias sociaux en disant 2016, grande année, je commence l'écriture de mon livre et là, ce que ça fait, c'est que les gens s'enthousiasment. Et là, les gens commencent à me poser des questions, puis ils s'intéressent, puis j'ai aucune idée d'où je m'en vais. Ça m'a pris trois ans de l'écrire, ce premier livre-là.
Speaker 2:Parenthèse Vas-y, je n'ai aucune idée. j'en frappe le micro. je n'ai aucune idée de qu'on peut faire, professionnels, personnels, familiales, relationnels. On n'a aucune idée. Puis, je rajoute pas de sac parce que je veux garder ça propre. Mais on n'a aucune idée de comment ça va fleurir. Si ça va fleurir, on ne sait pas. Mais tu avais confiance et c'est ça qui vibrait en toi.
Speaker 1:Ça vibrait Et l'orientation première que j'ai donnée à mon projet, ça a été il y a tellement de gens autour de moi qui sont des personnes inspirantes que je vais écrire sur leur parcours. Je n'étais pas prêt à aller vers, je ne voulais pas aller là et je ne le savais pas. Alors, je me suis dit moi, je vais mettre en lumière d'autres personnes. Et là on est en 2016, 2017, on fait un saut dans le temps. Je fais un déjeuner de fête de mon cousin. On était à la table, on prend le café, on est au restaurant. Manu me demande si ça avance, ton projet, jérémy, et là, je fais Non, ça n'avance pas. Et là, je rentre dans mes faux fuyants. Puis là, il me dit Pourquoi tu veux écrire sur les autres? Je dis C'est important que les gens, j'ai cette facilité-là, moi, à voir les gens dans ce qu'ils ont de beau et de grand à offrir. Et je me dis et si je pouvais leur offrir cette occasion-là de se voir de la même façon dont moi je les vois? Et il me dit oui, mais est-ce que toi t'es fier de ton histoire? Puis là, manu, c'est un barbu, c'est pas un philosophe. T'es-tu fier de ton Salut, manu? C'est un spasme, Je ne sais pas d'où c'est venu. Il me dit t'es-tu fier de ton histoire? Je dis ce n'est pas ça l'affaire, je vais écrire sur les autres. Il me dit toi, t'es-tu fier? Il commence à me taper ses nerfs. Je Ben non. Il dit oui, mais tout ce que tu as fait? J'ai dit Manu, partout où les gens voient que j'ai fait des choses, moi je vois ce que j'aurais pu faire de plus. Alors, non, Et là, il m'a ramené. Il faut savoir, tout à l'heure, quand je te disais Que j'avais jamais eu le goût d'écrire, et ça, c'est plus tard que je l'ai compris. Mais tout petit, on revenait d'un party de Noël dans la famille de ma mère, une famille où tout ce qu'il y a de pas beau dans l'humain, ça existe là, c'est là que ça se passe. Fait, que c'est des parties de Noël où le monde se tapait sa gueule, il se saoulait, puis à la fin de la veillée, il se disait Hey, était fâché, et ça se sentait. Et on est en 89, c'est l'époque où les gens fumaient dans les autos, les fenêtres fermées, puis mon petit frère a son petit foulard en temps mitouflé, et ça bouille en dedans, et ça bouille, et je comprends pas. Et Tu vois comment, des fois, la vie nous fait faire des drôles de bons dans le temps. À la radio, à ce moment-là, qui jouait en sourdine, il y a Bruel qui tourne et s'est cassé, la voix qui se fait entendre, et là, j'entends hurler ma haine comme un chat, qu'on égorge. Et en dedans, je me suis souvenu qu'à cet âge-là, en 89, je m'étais dit un jour, je vais écrire un livre pour dire aux gens à quel point les gens sont laids, ils sont méchants. Ça, c'était ce qui germait en dedans. Je te fais faire des sauts dans le temps, je te suis.
Speaker 1:On revient en 2017. On finit le déjeuner avec Manu. Je ne l'ai jamais raconté. On finit le déjeuner avec Manu, on revient chez lui, on est assis sur le divan, on écoute la télé, puis, à un moment donné, il me dit Jérémie, c'est peut-être parce que tu ne l'as jamais fait.
Speaker 1:J'ai dit J'ai jamais fait quoi? Il dit Jérémie, tu ne l'as jamais fait ce que tu voulais faire en 89, puis Je dis Mais qu'on égorge. Tu ne l'as jamais hurlé, tu ne l'as jamais. Et là, il me dit Fais-le ici. On est dans le sous-sol, chez ses parents. C'est un petit bungalow à Boucherville. Il dit Crie». Je dis Non». Il dit Crie», je dis Non, ta mère, cantons de l'Est, sur la 10. Dans l'auto, je l'ai senti, j'étais plus capable, ça faisait trop mal. J'ai pris la voiture, en fait, je me suis stationné, j'ai fermé les fenêtres, j'ai arrêté le moteur Et j'ai parti d'un enregistrement de mon téléphone, parce que je voulais m'en souvenir, et j'ai roulé une fois, j'ai roulé deux fois Et j'ai roulé trois fois Et là, il s'est passé quelque chose. Là, je me sentais prêt à me tourner vers moi, ce qui ne veut pas dire que ça a été facile, mais là, j'ai senti que je pouvais le faire Sur la 10,. Quand j'ai stationné la voiture, j'étais à la hauteur d'Ange Gardien Syn la voiture.
Speaker 2:J'étais à la hauteur d'Ange Gardier. Synchronicité, ou appelle ça comme tu veux.
Speaker 1:Je veux dire, je n'avais pas privé d'arrêter là.
Speaker 2:Je ne sais pas si vous avez remarqué, vous qui nous écoutez, merci d'être là YouTube sur la plateforme audio. C'est juste tellement fantastique d'avoir ces échanges-là. Tu sais, tu as commencé avec quand je t'ai posé la question quels sont ces éléments-là où il y a eu des pivots? On a commencé par peut-être les versions connues que tu répètes, puis c'est bien correct, comme que je répète aussi. Puis, à un moment donné, quand on se permet de dire OK, mais quoi d'autre? Mais où ailleurs? Mais attends, quel est ce pivot que je n'ai pas remarqué encore, que j'avais fait? Quelle est cette histoire? ou cette porte qui s'est ouverte? On a un exemple frissonnant live. puis, de tout ça, je ne l'ai jamais raconté. en plus et merci pour ça Quand on commence à regarder, c'est quoi ces moments-là?
Speaker 1:C'est là où ça se passe.
Speaker 2:C'est là où il y a de la magie.
Speaker 1:C où ça se passe, c'est là où il y a de la magie, c'est là où ça se passe. Alors, je n'étais pas destiné, à ce moment-là, dans ma tête, à écrire On a continué, 2017, j'ai continué, ça n'a pas fonctionné. 2018, elle n'est pas bien, bien mieux, je t'avouerais. Et là, toutes les fois, mettez-vous ceux qui nous écoutent. Si vous êtes dans ce processus-là, vous le savez à quel point on a le goût de disparaître entre le mur et la tapisserie quand on annonce un projet qu'on n'est pas capable de livrer, qu'on n'est pas fier, puis que les gens qui nous aiment nous posent des questions. Et en 2018, en couchant le 31 décembre 2018, et là, je prends la décision que c'est terminé.
Speaker 1:Ce livre-là, ce projet-là, qui devait me faire tant de bien, me fait beaucoup trop de mal parce que je ne suis pas capable d'aller au bout. je me déçois, je fais c'est fini. Le 1er janvier 2019, quand je me suis levé à la maison, on a eu un rituel où on s'assoit à la table avec les enfants et, à chaque année, on fait un bilan de la dernière année et on se souhaite quelque chose pour l'année à venir. Ce matin-là, on fait notre bilan et quand on arrive à se souhaiter des trucs. La vie fait que mon garçon, ma femme et ma fille parlent avant moi et à tour d'un rôle.
Speaker 1:Les trois me disent En tout cas, papa, on a hâte. Cette année, c'est ton année, tu vas aller au bout de ton projet, puis tu mérites d'aller au bout de ton, parce que, parce que Toi la veille, tu t'es dit c'est fini.
Speaker 2:Mais moi, j'allais leur annoncer que c'était terminé.
Speaker 1:C'était ça que j'allais leur annoncer. J'ai jamais eu le courage, karine, de le faire, parce que là, je me suis rendu compte que ce projet-là était beaucoup plus grand et que de l'abandonner, c'était plus juste. M'abandon, reculer, je ne pouvais juste plus. Alors, je me suis mis à écrire. Est-ce que ça a été facile les premières semaines? Non, il n'a jamais été facile. Ce premier, jamais, jamais. Il n'y avait pas de titre, ça s'appelait Le Gardien de Phare, ça s'appelait L'Astronaute, parce que, plus jeune, je rêvais d'aller dans les étoiles, m'en aller loin de la famille de ma mère. Bref, il y avait plein de trucs, il n'y avait pas de message, il n'y avait rien.
Speaker 1:Et je faisais la lecture à des enfants dans les écoles, dans une école défavorisée, dans une des séances de lecture, il est arrivé un moment qu'une jeune fille qui m'a mis au défi parce qu'elle me disait que mon histoire n'était pas bonne, bref, quand je suis arrivé dans ma voiture, cette journée, j'ai fait c'est fini. Un enfant va me dire que le livre que je lui ai lu n'est pas bon. Je vais en écrire un. Et plus jamais on va. Et là, quand je suis arrivé à la maison, autant j'avais souffert ma vie sur le premier autant l'histoire pour enfant. Deux heures je me suis installé.
Speaker 2:Est-ce que c'est le livre que tu as avec toi?
Speaker 1:Oui, la Petite Étoile, comment ce livre fort endormi, en deux heures. En deux heures, c'est descendu, c'est monté. Je ne sais pas d'où c'est venu, mais c'était là. Mon premier réflexe a été de prendre le manuscrit Roth et je le savais, que c'était bon De toute façon, je n'avais plus besoin de personne pour me valider, je le savais, c'était là. Je l'ai quand même envoyé à mon cousin, à, et Manu m'a dit ce que tu tiens, là, c'est de l'art en barre, c'est tellement beau, jérémy. Et là, j'y ai cru, parce que j'avais réussi à donner vie à quelque chose qui était externe à ce que je pensais, qui était mon histoire. C'était très limité à mon chêne de compréhension et là, j'ai pu me relancer dans l'autre et l'autre s'est terminé naturellement, ce qui Ce qui fait que le 14 novembre 2019, alors ça, c'est comme moins d'un an après avoir voulu abandonner j'étais sur scène devant 150 personnes et je lançais Sortir de l'ombre et briller, et La petite étoile et le phare endormi. Et depuis, la vie ne fait que me récompenser.
Speaker 2:Clairement Oui. Et en plus, tu t'es mis à aussi contribuer à la vie de personnes qui ont ce rêve-là, qui ont laissé tomber peut-être le rêve pour toutes les raisons dont on peut nommer. Puis, dites-moi justement, si vous avez un rêve d'écrire un livre, quelles sont les raisons que vous avez utilisées pour ne pas passer à l'action? Tu sais, par rapport à ton histoire, j'ai écrit un livre, aussi à Compte d'auteur, qui est La poussière peut attendre. Et à un moment donné, moi aussi j'en avais parlé Je vais écrire un livre, puis je vais écrire un livre, puis je vais écrire un livre, puis tu le fais pas. Tu le fais pas, ou je le fais, ou j'en parle plus jamais. Puis je l'ai fait.
Speaker 1:Et t'en es fière.
Speaker 2:Clairement, j'en suis hyper fière Vraiment Beaucoup. Et t'as choisi, toi, d'accompagner des gens, ce que j'aurais pas en ce moment la capacité, c'est de faire, mais tu sais, c'est tellement hot comment tu le fais. Puis, surtout, quand tu parles de tes auteurs, il y a une proximité que tu as réussi à créer avec tes auteurs qui est hallucinante. Tu te déplaces dans probablement 95, voire 100 % des cas pour aller au lancement des auteurs, et là, on parle de gens de 13-14 ans à 80.
Speaker 2:En passant par Steve, qui est non-voyant. Donc, je vous rappelle que, d'ici la fin de l'émission, on fait un exercice pour passer à l'action, mais avant, je veux juste qu'on partage un peu sur le type de gens que tu as accompagnés. Donc, si vous avez des doutes encore, puis je comprends qu'on n'a pas toujours envie d'avoir un accompagnement général, on n'a peut-être pas envie de regarder les vidéos tout seul, puis on sait qu'on va laisser faire. Quand on se retrouve avec Jérémie, on se retrouve avec une équipe, avec l'amour, avec la bienveillance, avec la lumière. Le gardien de phare prend toute son expression.
Speaker 1:Oui, tu sais, on est en mesure d'enseigner souvent ce qu'on a souffert ou ce qu'on a appris. Je n'ai pas de bac en littérature, je ne suis pas un technicien. Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'histoire de la personne. Quand je dis que chaque personne est une histoire à raconter, ce n'est pas a une histoire, c'est est une histoire Et comment on y va. Et l'accompagnement est arrivé parce que, suite au lancement de mes deux premiers livres, ma vie a chang. Directeur du domaine bleu-lavande dans les cantons de l'Est, j'ai remis ma démission en me disant moi, je pars en tournée. Je m'en allais au salon du livre de Paris. Il est arrivé le confinement pour tout le monde. Et là, j'ai découvert le monde de la formation en ligne. J'ai commencé à faire des vidéos. Maladroitement, la lumière tout croche, le son pas bon, la face mauve Oh God m'a amené à faire un premier calendrier de l'Avent où j'ai réuni 130 personnes pendant le mois de décembre 2020.
Speaker 1:Je les ai fait écrire pendant 31 jours Et là, tout ce que j'avais comme mis des préconçus sur travailler à distance avec les gens, c'est tombé. J'ai vu qu'on pouvait vraiment connecter directement avec l'autre, même s'il était à des kilomètres de nous, même si c'est à. Et là, le premier accompagnement est arrivé le deuxième, le troisième, et là, trop d'accompagnement privé. On tombe en formation de groupe, puis, trop de groupe, on tombe en formation autonome, puis en cohorte. Et oui, alors de mon garçon, médéric Med, qui, pendant le confinement, avait 13 ans, med qui est un petit bonhomme hyper, lui, il a grandi à 17 ans, mais qui était un enfant jovial, souriant, tout ça, il est arrivé un moment dans la cuisine. Il était blanc, blanc comme un drap, et ça faisait quelques semaines qu'il avait fermé les écoles. Il nous a regardés et il a dit ça va pas, ça va pas.
Speaker 1:Il dit non, je suis tanné de jouer à mes jeux vidéo. Je vois plus mes amis. Et tu sais, toi, le pouvoir des questions. En fait, tu en as fait une zone de génie. Mon père, sans le savoir, porte ça Et toujours, il nous a questionnés. Des fois, j'aurais aimé mieux manger une claque en arrêt de la tête que de me faire poser des questions. Et là, tout ce que j'ai demandé à Médéric, j'ai dit tu sais, mais d'un jour tu vas avoir mon âge, tu vas répondre Quoi? Je lui dis Est-ce que tu vas leur répondre que»?
Speaker 1:Il dit Ben non, je vais répondre que j'ai donné un sens, que j'ai fait des projets, puis, genre Ouais, comme toi, je vais écrire un livre. Médéric avait déjà essayé deux fois avant. Je lui disais je t'ai essayé deux fois. Je lui disais pourquoi, cette fois-là, ça va marcher. Il dit ça va marcher, papa, parce que tu vas m'aider. 36 jours plus tard, médéric avait terminé d'écrire son manuscrit, un 15 000 mots, une superbe histoire sans violence, un beau roman. Et j'ai compris que si j'étais capable avec Médéric, bien évidemment, j'étais capable avec tout le monde.
Speaker 2:Ton premier client, ça a été ton fils, Ça a été Med.
Speaker 1:oui.
Speaker 2:Puis là, à l'âge de 17 ans, je pense qu'il n'a pas écrit une trilogie ou quelque chose.
Speaker 1:Il a écrit trois livres. Il a écrit le premier à 13 ans, l Dans sa posture, c'est acquis. Là, il est allé donner des conférences dans les écoles parce qu'il montre aux gens, c'est tout beau. Là, il est en cégep en arts visuels, au moment où on tourne, il se dirigeait vers les sciences pures. Sa vie a bifurqué. Il touche des trucs, puis il explore, parce que nous, on explore dans la famille, explore parce que nous, on explore dans la famille, c'est tout. La vie, c'est que ça. De toute façon, c'est de l'exploration, ça marche, c'est cool.
Speaker 2:Ça marche pas, c'est cool. C'est même pas que ça marche pas, c'est que ça fleurit. Il fallait qu'il y ait le pivot, il fallait qu'il y ait cet élan-là. Puis, il fallait explorer, passer par là Et là, t'as quelques secondes pour entendre les histoires que vous allez entendre. C'est tellement délicieux. Si jamais ça vous intéresse d'explorer ce que Jérémy offre il y a des liens dans la description Vous allez pouvoir aller connecter avec son univers, participer peut-être à des ateliers gratuits et éventuellement, peut-être juste vous embarquer ou vous autoriser à aller au bout de cette idée-là, j'aimerais que tu me parles. Parle de De qui as-tu envie de?
Speaker 1:parler en premier. Quand on sort. Maintenant, on fait des salons du livre, on fait des salons de l'éveil avec Cathy, et là, les gens voient les livres. Puis là, ils me disent Mais ce livre-là, il parle de quoi? Puis, à chaque fois, je leur dis Non, il parle pas de quoi, il parle de qui, parce que, pour moi, il y a l'auteur derrière.
Speaker 1:Et des fois vers la compréhension, vers la lumière, vers Edwina, tes rêves, Edwina. Là, Edwina, à un moment donné, parce que j'avais mis beaucoup d'argent dans Facebook et Facebook a fait en sorte que mes publications ont été vues au Nouveau-Brunswick, Edwina est arrivée dans mon univers. D'abord, il y a eu Mare O'Brien et, un peu plus tard, Edwina. Et Edwina, à un moment donné m'écrit dans son accent charmant.
Speaker 2:Ça s'entend ça.
Speaker 1:Se Ça frisait l'accent, ah oui ça se vit dans le choix des mots, tout ça.
Speaker 1:Et puis, tout ce qu'elle me dit, c'est J'ai déjà écrit mon livre, mais je veux le faire avec toi, parce que je ne me reconnais pas dans cette histoire-là.
Speaker 1:puis, elle dit j'ai vraiment le goût de le faire avec toi. Fait qu'Edwina. Elle a commencé, comme tout le monde le fait souvent, par la formation, parce qu'il faut aller à sa rencontre d'abord avant de se raconter. Et c'est important pour moi, cette étape-là d'introspection, que la personne le fasse d'elle à elle. Je peux la forcer. Elle l'a fait. Edwina, on a commencé à travailler sur son livre. Il faut savoir qu'Edwina, elle écrit à la main, alors pas à l'ordinateur. Alors là, il a fallu qu'elle trouve dans son cercle d'amis une personne, joanne, qui recevait les scans des feuilles, puis qu'elle leur tapait de toutes. J'ai impliqué Sonia Soleil, qui est déjà passée au podcast, sonia, compagnon avec mon état de deux, à travailler avec Edwina. Et Edwina, son enjeu, c'est qu'elle a eu une vie tellement lourde, tellement difficile. Et là, je la raconte parce qu'elle m'autorise à le faire Et c'est pour montrer à quel point on peut partir de très, très, très loin.
Speaker 1:Mais Edwina, un moment de sa vie, est en couple avec quelqu'un de très contrôlant. Un soir, c'était sa fête, elle s'était mise toute belle, elle, dans sa tête, c'était une princesse. Alors, dans la famille, il parle avec tout le monde. À un moment donné, il y a un cousin qui dit Hey, la cousine, t'es donc bien belle, tu sais. Et lui, il n'aime pas s'entendre ça. Et là, il commence à se tirer un tout petit peu, quitte la soirée, sans que ça aille. Il lui a dit Toi, c'est la dernière fois que quelqu'un te trouve belle. Il l'a sorti à l'extérieur, l'a emmené dans le bois en arrière, l'a attaché à un arbre, il l'a battu, elle a défiguré et il l'a laissé là.
Speaker 1:Edwina ne devrait même plus être en vie aujourd'hui. Elle a 72 ans. Elle a été trouvée, elle avait cinq enfants, elle s'est rebâtie et elle a une carrière où elle accompagne des femmes qui sont victimes de violences. Alors, quand on a commencé avec Edwina, il faut savoir que quand, des fois, on se demande tu sais, j'écris pas bien ou Edwina, elle a le vocabulaire, comment je dirais ça D'un enfant de 13, 14, 15 ans, l'espèce de candeur, et c'est important quand on a travaillé le livre, que cette même candeur-là se retrouve quand elle parle de son dada.
Speaker 1:Il fallait que ce soit ça, ses mots à elle. Oui, qu'il y ait des répétitions, c'est correct. Qu'il y ait des anglicismes. On est au Nouveau-Brunswick, C'est correct. En fait, ce qui est notre préoccupation, c'est que les gens t'entendent quand ils lisent ton livre. Alors, edwina, ça a été ça, mais là, il fallait la sortir, ce qui était son histoire d'une fille de l'île, de la toute petite fille qui a été battue, et tout ça, il fallait l'emmener vers les femmes de demain. Alors, d'une fille. Ce livre-là, il est incroyable. On est allé au salon du livre de la péninsule acadienne. Edwina, elle était auteur invitée par l'organisation. Alors, tout frais payé, elle était en conférence, elle a vendu des livres à la tonne pendant le salon. Elle le fait avec humilité. Ça, c'est ce à quoi on a accès. Mais quand les gens, ils arrivent, souvent ils sont brisés et le processus d'écriture permet l'introspection, permet la guérison et après, ça permet l'apparition du message. C'est la connexion qui se fait avec qui on est.
Speaker 2:C'est le titre que tu disais tantôt. Sortir de l'ombre et briller, c'est ça, c'est cette ombre-là. On n'est pas obligé d'avoir souffert pour écrire un livre. Ah non c'est vraiment pas ça qu'on est en train de dire, mais ça peut arriver que l'introspection peut être un peu plus douloureuse ou défricher un peu cette histoire-là à l'intérieur de nous.
Speaker 1:Et je trouve ça bien que tu le recontextualises, parce qu'à un moment donné, j'ai pas eu le choix que de faire. Honnêtement, j'ai fait une pub Facebook là sur laquelle le titre était Pas besoin d'avoir une vie digne d'une tragédie grecque ou d'un conte de Disney.
Speaker 1:Ce n'est pas vrai que tu es obligé d'avoir eu le cancer, que tu es obligé d'avoir fait une faillite, parce que ce n'est que ça qu'on valorise pour beaucoup. Mais partons du principe où 99 % du monde sont des gens ayant un parcours somme toute ordinaire. Et c'est à ces gens-là qui, dans leur quotidien, font une différence, auxquelles on peut se dire ben oui, moi aussi je suis capable. Alors, l'extraordinaire est dans chaque petit pas qu'on fait. Et l'exemple le plus frappant, honnêtement, quand on a le syndrome de se dire mais moi, mon histoire, elle n'intéressera pas personne, si ce n'était que pour laisser une trace, trace un leg, par exemple. Moi, mon arrière-grand-mère, je ne l'ai pas connue, je suis un fasciné de l'histoire. Si mon arrière-grand-mère avait pris juste la peine de griffonner à la main des notes de ce qui se passait dans ses journées, pour moi, aujourd'hui, je chérirais cet ouvrage-là, parce que j'aurais acc comment ça se passait. Et ça, on a cette, c'est quasiment une responsabilité à quelque part, de participer à ce Grand League-là.
Speaker 2:Pour que les gens, les futures générations, nous connaissent sans nous connaître.
Speaker 1:Tout à fait.
Speaker 2:Et qu'on puisse répondre à cette question-là, comme ton fils peut lui répondre Qu'est-ce que t'as fait pendant la pandémie? Quel? est quel est le projet que tu as mis en place. C'est juste magnifique. Est-ce que tu peux me parler de Steve, qui est non-voyant?
Speaker 1:Oui, steve est un athlète de haut niveau. À un moment donné, il avait même été recruté par les Bisons de Grimbey, à l'époque où Patrick Roy avait quitté, parce qu'il s'en allait vers la Ligue nationale, en fait, et Steve était identifié. Bon, son parcours a pris fin, d'une part pour des raisons qui lui appartiennent, mais il a manqué de sérieux dans le processus. À la fin, il a relâché un peu, puis bon, mais à travers tout ça, steve souffrait de diabète Et, à 20 ans, a perdu la vue complètement. Alors, dans la fleur de l'âge, au moment où, professionnellement, on se lance, lui a perdu la vue, et là, ça entraîne évidemment ce que ça entraîne comme incompréhension, comme frustration, comme tout, tout tout.
Speaker 2:Colère tout.
Speaker 1:Steve s'est rebâti, il est allé finir, il s'est inscrit au bac. Il a fait son bac. Il a été 19 ans directeur d'un organisme en employabilité, à l'heure de radio. Maintenant il est conférencier Et à un moment donné, il a décidé qu'il fallait que ça se passe Et il a écrit une brique. C'était énorme au départ, et quand il me l'a Parce que lui il a fait Moi je suis arrivé dans le dernier tiers du parcours, mais il m'est arrivé avec ça, puis c'est devenu deux livres finalement. Mais si un enfant de 13 ans, si quelqu, si Steve, qui a perdu l'usage de la vue, est capable d'écrire et il se donne les outils pour le faire à la maison, on est qui pour se dire voyons je ne suis pas capable, c'est impossible, bien à moi, sinon c'est de la mauvaise volonté Et le rêve n'est pas assez grand.
Speaker 2:Oui.
Speaker 1:Et là, c'est tout. Est-ce que je suis capable de trouver un why assez grand qui va me permettre de supplanter l'ensemble de mes peurs? Alors, si la raison pour laquelle on veut le faire n'est pas assez grande, on va toujours virer en rond. Et là, il faut l'identifier, et ça, c'est une des premières choses que je travaille avec mes gens. Alors, pour quelle raison tu veux l'écrire, ce livre-là, et tu sais, on l'a pas aussi cette fois, cette question-là, ah oui, va aller en profondeur.
Speaker 1:Ben oui, parce que là? pourquoi? Parce que je souhaite laisser un héritage, pourquoi c'est important pour toi d'écrire un livre qui va laisser? Mais c'est important pour moi? parce que Pourquoi c'est important pour toi d'écrire un livre qui?
Speaker 2:Je t'avouerais qu'au quatrième ça casse Et au septième ça devient d'une évidence et on ne peut plus revenir en arrière, sinon on se met à soi-même et si on avait à proposer un exercice pour tous ces gens qui, mot après mot que tu évoques, vibrent de plus en plus haut en se disant ok, je veux pas, je veux pas être enterré avec mon histoire, je veux pas garder ce que j'ai en moi, pis que personne le lise ou le découvre, ou peu importe? Quel serait l'exercice que tu pourrais nous proposer?
Speaker 1:Alors, avant de sauter dans l'exercice, juste savoir que, d'abord et avant tout, 100 % des gens, quand on se parle, je leur dis pourquoi tu veux écrire un livre? Et là les gens disent si seulement je peux aider une personne. Ce qui est important de savoir, c'est que, dès le moment où on commence à écrire cet objectif-là, on fait un crochet à côté, Parce que cette première personne qu'on aide c'est nous-mêmes.
Speaker 1:Et ça commence par là. Alors, un exercice que j'aime beaucoup faire, honnêtement, et là, prenez le temps de le faire à la maison Et faites-le vraiment. Il faut fermer les yeux, il faut le vivre, et c'est tout simple. Et je vais le faire avec toi, puis réponds pas, on va le mettre ensemble. Ben, tu répondras Ça t'appartient, c'est à toi le micro. Mais imaginons tout simplement que là, pendant qu'on se parle, on entend cogner à la porte et que tu te lèves et tu te diriges vers la porte Et devant toi se trouve la petite Karine de 6, 7 ans, 8 ans, qui vient juste de sortir en 12 de la cour d'école, parce qu'elle sait que t'es là. Pis, elle a le goût de savoir où tu en es. Et toi, tu lui ouvres la porte, t'es un peu stupéfait et là, bien évidemment, que tu l'invites à rentrer pour prendre écoute. Est-ce que c'est un chocolat chaud? Je le sais pas. Tu lui offres un chocolat chaud, et qui a duré trois semaines, qui a duré deux ans Le facteur temps, il ne compte pas Quand la petite Karine, à la toute fin, va te regarder, elle va te remercier, puis elle va sortir, puis elle va retourner dans la cour d'école, et que les amis vont lui dire Hey, t'es comment?
Speaker 1:Alors, qu'est-ce que la petite Karine va avoir le goût de raconter aux amis dans la cour d'école? ouais, ouais, c'est rapide, c'est simple. Mais si on veut vraiment jouer le jeu, alors on prend papier, on prend crayon et on laisse aller tout doucement, et on n'a pas à se juger dans le processus, parce que, de toute façon, ce qui est est là, tu le sais déjà. Alors, permets-toi juste de le déposer et de le voir. Après ça, on en tire les conclusions qu'on en a tirées.
Speaker 2:Si jamais ça vous tente de participer et de nous laisser dans les commentaires, on serait heureux, heureuse de vous lire. Mais il n'y a pas de bon, il n'y a pas de mauvais. Garder ça personnel, c'est tout. Bon aussi. Mais est-ce que tu as envie de me partager ce que le petit Jérémy dirait à propos de toi dans le cours d'école?
Speaker 1:Oui, je peux le faire maintenant. Parce que cet exercice-là, je l'ai fait de deux façons.
Speaker 1:Je l'ai d'abord fait dans mon premier livre, sortir de l'ombre et briller. Je l'ai fait comme le grand G qui écrit au petit G Ça de le rationaliser, de le prendre à l'envers. Mais dans le troisième, dans le phare des intentions, je l'ai vraiment fait à l'inverse, comme le petit qui parle au grand. Et ce que cette première rencontre-là aurait été en 2019 et ce qu'elle est aujourd'hui, c'est des années-lumières. Si, aujourd'hui, j'avais la chance d'ouvrir la porte au petit Jay et de montrer au petit J que tous ces grands rêves-là de grandeur qu'on avait d'avoir une grosse maison, d'avoir, d'avoir, d'avoir, d'avoir, c'était pas là et c'était pas là par choix, parce qu'on n'en a pas besoin. Qu'ils puissent voir que j'ai une femme, que j'ai des enfants, qu'on est heureux parce que la cellule familiale externe à la nôtre, plus jeune, était tough et qu'on a réussi et qu'on est fiers de nous.
Speaker 1:Juste ça, juste ça, karine, c'est énorme, parce que fut une époque dans ma vie où il y a la chanson de Ginette Renaud qui disait L'essentiel, c'est d'être aimée, c'est quand notre prénom ressemble à un mot gentil. Longtemps, ça a été ça. Mon grand rêve, c'est d'entendre une femme prononcer mon nom Et alors, tu vois le petit Jay qui déjà portait, aujourd'hui, il ferait. Mais voyons donc, ça fait 25 ans que tu es avec la même belle femme, puis enfant. Ça serait spectaculaire, spectaculaire.
Speaker 2:Je pense que je dirais, je pense que la petite Karine, elle dirait elle suivait les règles, jeune, parce qu'elle ne voulait pas être abrouée. Elle les a toutes brisées. On ne suit plus les règles, on fait comme on veut. Ça, c'est ça pour moi, c'est comme une excitation. Je change les règles de vie de couple, de vie familiale, de voyage, de modèle d'affaires, de niche. C'est comme Wow, ça pour moi, c'est En ce moment. Tu le sais parce que j'en ai parlé et des gens le découvriront, mais on est en train de faire un gros check dans notre bucket list, puis ça va aussi dans ce sens-là.
Speaker 1:Alors là, je veux juste imaginer, moi, la petite Karine, 6-7 ans, qui revient à l'école et qui se met à poser des questions au prof, plutôt que de répondre aux questions du prof.
Speaker 2:Exactement. Est-ce que c'est vrai? Est-ce qu'on est vraiment obligé de faire çaiellement? ça se pourrait? Wow, Jérémy, je ne peux que te dire profondément merci. Je suis remplie de gratitude pour cette conversation qu'on a eue ensemble.
Speaker 1:Si tu savais, on s'en est parlé. Mais un jour, on s'est vu dans un 5 à 7 et je shakais comme une feuille. Ça m'a pris tout mon courage pour me rendre à toi à la fin de la soirée, pour aller chercher une photo, pour même me présenter à toi. Alors, c'est très cool pour moi d'être là en ce moment et de collaborer avec toi.
Speaker 2:Ah, encore plus de ceci. Puis, oui, on espère pouvoir faire un atelier de co-création, utiliser les questions ou tout ce qu'on a fait nous ensemble, chacun de notre côté, publie notre livre. Bref, merci, j'ai juste hâte de voir qu'est-ce qu'on va créer ensemble, et encore plus de Jérémy dans ma vie.
Speaker 1:Merci, Ariane.
Speaker 2:Merci tellement, alors merci à vous aussi d'avoir été là. J'en perds mon français, la langue me fourche. J'aime quand j'ai cet effet-là un peu enivrant d'une discussion aussi riche. Merci à vous d'être là, merci de participer, de commenter, de nous dire ce que vous retenez de cet épisode-là Et, encore une fois, je vous dis encore plus de ceci et à tout bientôt, ciao.