Impacter le monde avec Karine Champagne

51. Les différentes facettes du deuil avec Claudine Blier

August 08, 2024 Karine Champagne Season 2 Episode 51

Tu peux directement me texter tes commentaires!

Les liens pour contacter  mon invitée sont ici:  https://linktr.ee/claudineblier

Pourquoi est-il si difficile de parler de notre douleur lorsque nous perdons un être cher? 

Dans cet épisode , nous accueillons Claudine Blier, experte en gestion du deuil et auteure du livre "Un pas à la foi sur le chemin de Mathilda" nous partage des exercices pratiques, elle nous montre comment retrouver une relation sereine avec la mémoire de nos êtres chers disparus.

Nous allons au-delà des apparences pour explorer les effets invisibles du deuil familial et nous abordons les barrières émotionnelles qui nous freinent dans l'expression de notre deuil. 

La peur de la vulnérabilité, de la culpabilité et du jugement sont autant d'obstacles qui empêchent de parler librement de notre douleur. 

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Karine Champagne est l'animatrice du podcast Impacter le monde
Sa zone de génie: Mettre en lumière le message des entrepreneur.e.s
Elle donne aussi des formations en habileté de communication, storytelling et en questions.
Karine est aussi l'auteure du best seller La poussière peut attendre vendu à 10 000 exemplaires.

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Speaker 1:

Le doute revient. Alors je passe, c'est Ah, claudine, je suis magnifique et extraordinaire. Là, ça me remet. C'est comme si mettons la roue du train, commence à dérailler, et là je dis ma phrase.

Speaker 2:

Oups, je suis revenue dans mon chemin. Sous-titrage Société Radio-Canada du podcast Impacter le monde. À chaque fois que je parle à mon invitée, je deviens de plus en plus charmée par qui elle est. J'adore sa profondeur, j'adore sa présence, son écoute, son intelligence. Oh oui, tout ça. Et en plus, elle aborde un sujet que j'aime beaucoup aussi avec autant de délicatesse. On parle ici du deuil. Claudine Blié, spécialisée en gestion du deuil et auteure du livre extraordinaire Un pas à la foi sur le chemin de Mathilda, es-tu prête à impacter le monde? Je suis tellement prête. Qu'est-ce que ça veut dire pour toi impacter?

Speaker 1:

le monde. Impacter le monde, c'est de leur laisser une empreinte et aussi les aider à avoir une direction tellement plus claire sur la voie à emprunter qui leur convient.

Speaker 2:

Et je te regarde déjà avec tes lunettes rouges, tes yeux brillants, ton sourire doux. Tu abordes un sujet qui est délicat pour certains, qui s'appelle le deuil, mais tu le fais avec une énergie et une lumière extraordinaires. Qu'est-ce qui t'a amenée à parler du deuil?

Speaker 1:

Qu'est-ce qui m'a amenée à parler du deuil? Je te dirais, c'est mon propre parcours en lien avec le deuil. Quand j'ai fait ma spécialisation au niveau de la gestion du deuil, on m'a demandé de prendre une situation d'une personne décédée réelle. Et je leur disais moi, ça fait longtemps que je n'ai pas eu de personne proche de décédée. Je n'en ai pas de deuil récent. Puis, mon deuil est fait vraiment. Puis elle me dit je te conseille de prendre le deuil de quelqu'un, on verra. J'ai choisi de travailler le deuil de mon père et à l'époque, ça faisait 33 ans qu'il était décédé Et j'étais réellement convaincue que j'avais fait mon deuil. Mais à travers la formation, c'était tout le contraire. Le deuil, je ne l'avais pas fait du tout et j'étais prise dans un cercle vicieux de peine, de tristesse, de vide, d'inconfort lié au deuil. Et pour moi, c'était ça ma vie. Mais en faisant tout le parcours sur le deuil et chacun des exercices qui étaient proposés, ça m'a permis de m'outiller et ça m'a surtout permis de redevenir en paix avec la relation que j'avais avec mon père. Et mon père, tu sais, je n'ai pas grandi avec lui, je le voyais à peine deux fois par année. Il est décédé quand j'avais 17 ans. Donc, aucune relation Et je me sentais comme illégitime de l'appeler papa parce qu'il n'y avait pas de relation.

Speaker 1:

Puis, à travers la formation, avec tous les exercices, puis tout ce qu'il n'y avait pas de relation, puis, à travers la formation, avec tous les exercices, puis tout ce qu'on a fait de retour sur soi en lien avec le deuil, à un certain moment donné, je l'ai appelé papa Et là, c'était tellement précieux pour moi. Je tenais mon cahier de notes, puis c'était comme si je le tenais, lui, et que je lui donnais un câlin, et là, il n'était plus question que tu m'enlèves mon papa. Puis, cette formation-là m'a amenée dans toute la brillance que tu vois aujourd'hui, dans toute la légèreté, dans toute la liberté d'être. Tu sais, j'étais, avant la formation, sur le deuil, bien que ça faisait quand même plusieurs années que je me forme à être une meilleure personne, à être une meilleure. Moi bien, cette formation-là m'a amenée à être le feu d'artifice qui éclate en plein ciel. Avant ça, j'étais le dernier bâton de la dernière boîte, tout au fond de l'entrepôt.

Speaker 1:

Puis, avec la formation, ça m'a amenée vraiment dans la connaissance plus accrue de moi, mais dans ma liberté, dans oser être qui je suis et plus qu'oser être qui je suis, dans oser être qui je suis et plus qu'oser être qui je suis, exposer qui je suis, sans chercher à vouloir plaire au regard de l'autre, sans dépendre de l'approbation de l'autre. Ça a été vraiment de m'amener dans hey, tu es qui tu es et tu es belle dans toutes tes formes, et d'avoir goûté à ce chemin-là. C'est ce qui fait que, pour moi, c'est tellement précieux d'accompagner les gens dans le deuil.

Speaker 2:

Puis, tu vois, on s'est parlé quand même quoi. Une heure et quart avant de s'asseoir ici, On était de l'autre côté Et plusieurs fois, tu m'as parlé de OK ça, ça a été un deuil à faire en venant de ton expédition, dont on va parler dans ton livre et tout. Donc, la vie aujourd'hui. Vous dites peut-être, quand vous nous écoutez, moi, je n'ai pas personne de décédé, ça n'a rien à voir nécessairement, avec la mort de quelqu'un physique. Ce n'est pas juste ça. Le deuil, ce n'est pas juste ça. Comment tu Est-ce que?

Speaker 1:

tu peux me définir le deuil ni le deuil. En fait, moi, je mets souvent en trois catégories. Tu sais, tu as le deuil par décès, tu as le deuil relationnel et tu as le deuil situationnel. Ok, le deuil par décès, bon, c'est tout sans la mort. Mais même à travers la mort, tu vas retrouver différents types de deuil. Tu as le deuil par suicide, tu as le deuil accidentel. Tu as le deuil accidentel, tu as le deuil traumatique. Une fusillade, tu as le deuil traumatique, un deuil accidentel, un accident d'auto, un accident de travail. La personne part et elle ne revient pas. Ça fait vivre des choses différentes que si, mettons, tu as une maladie dégénérative et tu as le temps de dire à la personne ce qui est important pour toi. Déjà là, dans le deuil par décès, il y a déjà différents types de deuil. Puis, j'ai inclus dans celui-là aussi le deuil par les pertes cognitives, parce que souvent, on a un deuil en blanc à faire.

Speaker 2:

Oui, oui.

Speaker 1:

Tu sais, parce que là le deuil en blanc, c'est ça On apprend à se détacher de la personne qu'on a connue, parce que là, elle ne nous reconnaît plus. Son discours est incohérent. C'est plus la mère ou le père, ou l'oncle, la tante, la grand-mère qu'on a connues. Là, on fait un genre de deuil. Mais après, quand il arrive le décès, il y a le deuil de la personne physique aussi, qui va s'installer dans notre corps aussi. Après ça, les deuils relationnels. Tu peux avoir une bonne amie et l'autre, du jour au lendemain, tu n'as plus d'amitié. Tu ne comprends pas pourquoi.

Speaker 2:

Ça, c'est un deuil extrêmement douloureux que j'ai vécu à quelques reprises, C'est le deuil le plus douloureux que j'ai vécu jusqu'à présent.

Speaker 1:

Je dirais Je te dirais que moi aussi il y a eu des deuils qui ont fait vraiment chose.

Speaker 1:

quand c'est toi qui décides de mettre fin à la relation, je me dirais OK, ça passe d'une façon différente que quand c'est toi qui subis la rupture amicale ou comme la rupture amoureuse. C'est la même chose Quand c'est toi qui inities versus toi qui la subis. ça amène deux mondes différents, mais un fait vivre un deuil d'une façon, l'autre fait vivre le deuil d'une autre façon. On va parler des deuils aussi des pertes d'emploi. Ça, c'est les deuils situationnels.

Speaker 2:

Les pertes d'emploi.

Speaker 1:

Les déménagements, les réaménagements, tu fais juste changer d'emploi dans la même entreprise. Tu fais le deuil de ton équipe, tu fais le deuil de tes habitudes de travail. Si tu changes de secteur, pour le travail aussi, ton environnement va changer, fait qu'il y en a beaucoup. Puis, aujourd'hui, j'ai tendance à ajouter que même le deuil, je vais le ressentir. Si c'est une contraction à l'intérieur de moi, bien, il y a peut-être un mini-deuil qui est en train de se vivre.

Speaker 2:

À la fin d'un projet, d'un programme, ça veut dire quand tu reviens, par exemple, de l'Inde, il y a le deuil. Est-ce que ça veut dire ça, dès qu'il y a une petite contraction, Bien, plus.

Speaker 1:

Aussi, tu sais, dans le sens que, je sais pas, il se passe quelque chose qui est comme inconfortable. Ok, donc, il y a une contraction, peu importe le moment. Bien, oui, ça peut être le deuil du calme, parce que là, tu sens que ça va monter ou dégénérer en petite tempête, en petite chicane. Il y a ce deuil-là aussi. En fait, j'ai tendance à dire que tout ce qu'on peut traverser comme difficulté, dès qu'il y a une contraction à l'intérieur de soi, et qu'on essaie de la taire, qu'on veut la mettre en dessous du tapis, puis saille de la terre, qu'on veut la mettre en dessous du tapis, puis on dit ah, ça va passer avec le temps. Je me suis chicanée avec Karine.

Speaker 1:

La prochaine fois, je vais la voir, ça va bien aller. Mais oui, mais non. Non, parce que, imagine, on a une prise de bec ensemble, on la résolue. Pas la prochaine fois, je te croise. Ça se peut que le cœur commence à battre plus fort, que j'ai chaud, puis que là, je bégaye à venir te parler, parce que là, d'un coup, tu t'en souviennes, puis que tu as gardé ça sur le cœur, puis je vais interpréter tout plein de signaux, puis, ah, karine est encore fâchée après moi. Tu sais, ça fait que c'est pas résolu ça là non plus, là j.

Speaker 2:

Merci d'apporter ça. C'était vraiment là où je voulais aller, parce que si tu me dis que ton père, la relation avec ton père, son deuil, t'as la perception de l'avoir fait pis, j'aime comment tu l'as amené, c'est comme je suis passée par dessus, y'a pas de problème. Ça fait 33 ans. Et là, tu te rends compte que il y avait beaucoup d'autres choses encore qui étaient peut-être à déterrer, à explorer, à vivre, à transcender. Je ne sais pas c'est quoi les mots. Puis là, tu me parles de tous ces autres micro-deuils. Je suis comme OK, mais attends, j'en ai moi aussi. Bien, oui, puis, je n'aurais pas tendance à penser ça de prime abord, que j'ai des deuils que j'ai non résolus à l'intérieur de moi.

Speaker 1:

On en a tous des deuils qu'on a mis sous le tapis en se disant que ça va passer avec le temps. Et le deuil de mon père, c'est un événement qui est arrivé alors que j'avais 17 ans. Mais le premier deuil que je me suis rendu compte que j'ai fait à force d'accompagner dans le deuil, c'est le deuil de ma famille, parce que je n'ai pas avec ma famille.

Speaker 2:

Fait que là t'as 4 ans, 5 ans ou je sais pas. T'as un an et demi. Ah, puis tu t'en rappelles. En fait, c'est imprégné dans tes cellules.

Speaker 1:

Ce que je me rappelle, c'est quand je suis arrivée à la maison en campagne, que je suis haute comme trois pommes. Puis on arrive avec une valise. J'étais un petit peu plus haute que la valise. Je me souviens de quand on a ouvert la porte de la maison à la campagne. Je me souviens de la plus jeune des filles, amma, qui va chercher une chaise en haut. On ouvre la porte, il y a l'escalier. Ça, c'est une image qui est gravée dans ma tête, même si je suis toute petite.

Speaker 2:

Donc, il y a une relation, sans rentrer dans les détails, situationnelle, dans ta famille, où on choisit d'aller te porter chez un membre de la famille. Oui, exactement, et ça va être ta vie.

Speaker 1:

Donc, c'est la séparation des parents qui fait que moi, vu que je suis jeune, mon père travaille, il fait des longues journées au travail, ma mère travaille de nuit, chauffeur de taxi. Fait qu'elle me dit que ça, je l'ai su, vraiment, à 50 ans, je l'ai passé à un an et demi, vraiment, à 50 ans, je l'ai passé à un an et demi. Elle me disait je vivais en maison de chambre, donc je ne pouvais pas t'amener avec moi. Puis, dans le fond, moi, j'ai grandi dans une autre famille, mais sans savoir les raisons, du pourquoi, du comment, et c'est l'époque tu recules, il y a 57 ans, c'est l'époque des non difficultés, alors de la façon que tu te construis. Et là, en fait, tout être humain a besoin d'avoir des raisons, des explications, et je suis toute seule à me poser des questions dans ma tête. Tu es toute petite, je suis toute petite, mais je te dirais que vers l'âge de, à mon avis, vers l'âge de 5 ans, j'ai, comme compris que je n'étais pas dans ma famille, vraiment compris rationnellement, et j'ai cherché à comprendre pourquoi, et rapidement, ma propre définition a été que je n'étais pas une personne aimable et que j'étais responsable de la séparation de mes parents.

Speaker 1:

Ça, ça s'est logé de façon inconsciente. Moi, j'ai pris conscience de ça à travers mes formations. Quand j'ai fait ma formation de thérapeute en relations d'aide mais pas dans les premières années, moi, je suis une bébite à formation À peu près dans la quatrième ou cinquième année, j'ai comme réalisé que je portais la croyance fondamentale que je n'étais pas une bonne personne. Mais je l'ai réalisé. J'en ai pris conscience 35 ans plus tard, par exemple.

Speaker 1:

Plus que ça oui, plus une quarantaine, une cinquantaine d'années plus tard, je te dirais c'est dans les 50 ans que j'ai fait cette prise de conscience-là, mais de m'apercevoir de tous les impacts que ça a eu dans ma vie. Ok, dès que je levais le ton sur mes filles, je n'étais pas une bonne mère. Je ne prenais pas le câlin prolongé de mon mari Mettons qu'il me donne un câlin. Et puis là, ok, ok, il continue, il continue. Je devenais tellement mal en dedans de moi. Puis, plus il continuait, plus je me disais OK, il n'est pas avec la bonne personne, il aurait dû choisir une autre femme que moi. Je ne suis pas la bonne femme pour lui. Ok, ça pouvait être de même aussi au niveau du travail. Tout ce qui me touchait, je n'étais pas bonne, je n'étais pas la bonne personne. Et là, quand j'ai compris OK, moi, j'ai la croyance que je ne suis pas la bonne personne, mais c'est un impact direct du deuil relationnel de ne pas avoir grandi avec ma famille, de mon histoire que je me suis créée dans ma tête.

Speaker 2:

Parce que ça n'avait rien à voir. Tes parents ne pouvaient juste pas.

Speaker 1:

Ils n'y avait pas la capacité à ce moment-là, c'était pas un rejet de toi, c'était pas un rejet de moi, mais ça, c'est pas. À cet âge-là, fait que tu trouves des explications, des raisons, du pourquoi, du comment, puis t'en arrives à cette conclusion-là. Et cette conclusion-là, quand j'en ai pris conscience, je l'ai travaillée, c'est aussi une à transformer les croyances limitantes en croyances propulsantes. Et ça, on le fait une étape à la fois. Et quand je l'ai fait avec une autre coach, parce que là, je ne peux pas me le faire à moi-même, parce que je vais être trop rationnelle, mais si je le fais avec quelqu'un d'autre, là on va aller avec les réponses du cœur, notre intuition.

Speaker 1:

Et après, je te dirais une douzaine de phrases. J'en suis revenue avec une phrase qui me parle encore aujourd'hui et qui fait tellement résonance Au lieu de dire que je ne suis pas une bonne personne, c'est, je suis magnifique et extraordinaire. Et même là, te le dire, c'est l'envolée de papillons à chaque fois, la croyance que je ne suis pas une bonne personne, elle est minime. Avant ça, elle était géante, elle était la Goliath et moi, j'étais le David. Maintenant, ma croyance que je suis magnifique et extraordinaire, c'est elle qui est plus grande, c'est propulsant de pouvoir changer ça.

Speaker 2:

Et ça prend combien de temps entre relâcher cette croyance-là. Je ne suis pas la bonne personne et je suis magnifique et extraordinaire à ce que tu finisses par le croire, ou?

Speaker 1:

l'incarner. On va faire des exercices d'implantation. Quand je travaille avec les clients pour faire la transformation de croyance, il y a quatre techniques d'implantation que je propose. On va les faire ensemble. Je leur dis En fait, c'est vraiment, entre autres, d'écrire la phrase sur un post-it et de la voir de façon régulière À chaque fois que mes yeux se posent dessus. Je vais la dire avec intensité, Je la crois et je la porte. Je vais dire je suis magnifique et extraordinaire. Je suis magnifique et extraordinaire. Je suis magnifique et extraordinaire Parce qu'on a besoin d'impressionner M Cerveau en haut pour lui dire regarde, c'est ça, ma réalité, C'est celle-là que je veux croire Et dis-moi la première fois que les femmes ou les gens que tu accompagnes, est-ce qu'il y a des larmes?

Speaker 2:

Qu'est-ce qui se passe quand, les premières fois, il faut changer le schéma de l'autopilote qui est je ne suis pas une bonne personne, je suis belle et je suis extraordinaire.

Speaker 1:

En fait, comme je te dis ça se fait étape par étape. C'est comme si on montait une montagne et on fait un pas à la fois. Dans la première phase, on change la phrase, on l'ajuste. On voit qu'est-ce qui me dérange dans la phrase, on va la changer, on va l'ajuster. Il y a de l'émotion avec ça.

Speaker 1:

Je te dirais plus on monte au début. C'est là qu'il y a de l'émotion, c'est là qu'il se passe de quoi, c'est là que même moi, je le vois, tu le perçois. Mettons qu'on travaille ensemble. Tu as une croyance et tu te dis parce que je fais évaluer la croyance, à chaque fois qu'on avance, à chaque phrase qui est dite sur une échelle de 0 à 10, tu dis tu es où? Fait que là, je vois la progression. Puis, maintenant que tu me dis 10 sur 10, puis que je ne vois rien, je vais demander dis-moi la phrase et écoute à l'intérieur de toi. Est-ce que tu y crois? Ah non, il manque de quoi. Ok, on va la travailler, on va la travailler jusqu'à temps que je vois de quoi. Je te dirais que c'est arrivé une fois. On n'a pas pu la travailler dans le temps imparti Une fois, mais pour le reste, des fois, on a pu la travailler. Puis retrouver ce moment, c'est tellement nourrissant, ce moment-là.

Speaker 2:

Ce moment-là, J'ai aimé ça. En fait, je veux juste que tu reviennes sur Quand tu as dit j'ai fait une douzaine de phrases avant de trouver Je suis belle et je suis extraordinaire. Est-ce que c'est ça? Je suis magnifique et extraordinaire. Ah oui pardonnez-moi, mais c'est ça Belle, c'est tellement petit que tu expliquais Ça a pris 12 phrases avant que tu trouves celle que.

Speaker 1:

Celle qui fait, même encore aujourd'hui, libérer des milliers de papillons à l'intérieur du train. Ça part d'ici, c'est l'envolage. À chaque fois, je sais que je suis à la bonne place. Quand le doute revient, je suis pas assez. Claudine, je suis magnifique et extraordinaire. Là, ça me remet. C'est comme si mettons la roue du train commence à dérailler et là, je dis ma phrase Oups, je suis revenue dans mon chemin, wow.

Speaker 2:

Ça, c'est un des outils qui t'a aidé ou qui a contribué à faire cette transition-là d'une croyance acquise à entre un an et demi et cinq ans, qui était ton premier deuil. Je ne suis pas une bonne personne, donc il y a des deuils qui arrivent très rapidement, qu'on ne sait pas, qui arrivent très rapidement. C'est ça que je comprends. Donc, tu as cinq ans, quatre ans, trois ans, tu ne le sais pas. Tu ne le sais pas tant que tu n'as pas commencé à parler à quelqu'un.

Speaker 1:

En fait, moi, c'est une. Pour moi, le deuil, à cette époque-là, c'est les deuils par décès. Ok, t'avais un décès, puis c'était ça le deuil. J'avais jamais fait le lien de deuil que ça peut être aussi Le deuil, ça peut être aussi un renoncement, un projet qui tient à cœur. Si on parlait de mon livre, là, j'ai eu une période de deuil parce que ça ne levait pas. C'était pas moi qui avais les deux mains sur le volant, comme on dit pour mon roman, pour moi, c'était ok, on s'en va vers la fin. C'était un projet pour moi qui était super important, puis que là, je ne pouvais pas mener à terme à la hauteur de ce que je voulais.

Speaker 1:

Tu sais fait que j'avais commencé à faire le deuil de tout ça. C'est un deuil d'un projet. Imagine les parents qui veulent avoir des enfants et qui ne peuvent pas Après plusieurs tentatives. C'est important aussi s'ils veulent retrouver cette liberté-là de trouver le chemin, de faire le deuil. Tu veux changer d'emploi, ça fait comme 5, 6, 10, 15, 20 fois que tu appliques sur des postes dans le domaine que tu veux, puis ça ne fonctionne pas. Il y a aussi une partie de deuil peut-être qui serait importante à faire, ou à comprendre pourquoi je suis prise dans ce fonctionnement-là, que ça n'avance pas.

Speaker 2:

Tu parles des deuils, par exemple, d'un couple qui ne peut pas avoir d'enfant, c'est comme si ça, pour moi, à mes yeux, c'est un deuil qui est quand même assez clair, on le sait, on l'appelle déjà deuil. Mais j'aime que tu me parles du deuil relationnel, ou du deuil de projet, ou du deuil de cette l'inverse de démission, ce post, pas l'inverse de démission, ce poste-là que tu n'as pas eu, par exemple, ou la promotion.

Speaker 2:

Oui, merci, c'est des deuils qui font mal, mais tu ne penses pas que ça peut avoir une cicatrice ou ça peut te?

Speaker 1:

marquer, c'est ça. Puis même le deuil, un congédiement, un congédiement que tu n'as pas pu venir.

Speaker 2:

Oui, ça vient, C'est des démotions. Oui, exactement les démotions aussi.

Speaker 1:

Une démotion, ça vient toucher à quoi? Ça va venir toucher à ta valeur. en tabarouette. Je ne suis pas assez bonne. Je ne suis pas assez bonne, Qu'est-ce que j'ai fait de pas correct? Qu'est-ce que j'aurais pu faire de plus? C'est tout le questionnement. mais ça vient jouer sur ta valeur intrinsèque. Des fois, ça prend des années à se remonter de ça. En parlant de ça, l'autre deuil qui me vient, c'est ma première relation amoureuse, La première rupture amoureuse. dans mon cas je ne peux pas dire pour tout le monde, mais dans ma situation à moi, elle a créé une cicatrice très profonde Et ça l'a fait en sorte que j'ai fermé mon cœur.

Speaker 2:

Et ça j'en ai entendu tellement souvent Et je l'ai barricadé, Barricadé, ça a été blindé.

Speaker 1:

Tu ne les toucheras plus. Je n'accepte plus d'avoir aussi mal que ça, sauf que quand ce n'est pas conscient, ça se fait automatiquement. Après, je vais-tu avoir confiance d'embarquer en relation avec quelqu'un d'autre? As-tu doute de ta valeur?

Speaker 2:

Tu doutes de l'autre.

Speaker 1:

Il y a plein d'impacts, C'est pernicieux les deuils.

Speaker 2:

On en parle plus souvent qu'autrement, avec le deuil d'une personne, oui.

Speaker 1:

Même en parler plus souvent qu'autrement avec le deuil d'une personne.

Speaker 2:

Tu n'es pas tout à fait d'accord. Je Puis même en parler plus souvent qu'autrement avec le deuil d'une personne.

Speaker 1:

Tu n'es pas tout à fait d'accord. Je vais te mettre une réserve là-dessus, vas-y, parce que souvent, dans le deuil, les gens ne se permettent pas de parler de leur deuil parce que pourquoi, ils vont avoir de la vulnérabilité.

Speaker 2:

Tu parles de la larme.

Speaker 1:

Et montrer ses larmes. Oh, excuse, excuse, j'ai quelque chose, excuse-moi, non, non, excuse-toi pas. C'est tellement légitime d'avoir des larmes. Mais tu sais, il y a des gens qui vont carrément se cacher, comme ça que je ne les vois plus. Puis, là, ça pleure, tu sais, mais c'est un réflexe qui est naturel, c'est qu'on va s Sauf, que c'est pas ça qui va t'aider. Ce qui va aider, c'est de pouvoir le vivre en relation avec d'autres personnes. Tu sais de pouvoir être entendu dans ce que tu vis, de pouvoir te déposer dans ce que tu vis. Puis, c'est ce que je trouve le plus précieux dans mon accompagnement, c'est que je suis souvent la première personne qui entend. Ce qui a été difficile, on va me le dire, je n'ai jamais osé le dire.

Speaker 1:

Des fois, on n'ose pas par culpabilité, on n'ose pas parce qu'on a honte, parce qu'on a peur du jugement. On n'ose pas parce qu'on a peur d'être un fardeau pour les autres. On n'ose pas parce qu'on a peur que ça n'intéresse pas les autres non plus, puis peur que ça n'intéresse pas les autres non plus. Puis, les autres qui veulent accompagner la personne qui vient de vivre un décès, souvent, ils n'osent pas aller demander Karine, comment ça se passe depuis le décès de ton père. Ils ne te le demanderont pas aussi directement que ça, parce qu'ils vont avoir peur d'aviver ton émotion. Et face à l'émotion de, l'autre, les personnes sont souvent inconfortables, impuissantes. Puis ils ne savent pas comment agir avec ça.

Speaker 2:

Puis, tu as raison. mais il y a aussi la projection de leur propre croyance à propos du deuil, exactement Pour l'avoir vécu, tu sais, avec la transition de ma mère qui était un deuil accidentel. tu sais, il y a toutes ces projections que j'ai reçues. Tu vas voir, c'est long, ça prend un an, ça prend deux ans. Tout le monde t'envoie aussi leur projection. Peut-être que l'accompagnement a quelque chose de noble, dans le sens où il y a une personne qui est plutôt émotivement, non impliquée, plus neutre, exact.

Speaker 1:

Donc, ça nous permet peut-être de vivre ça autrement et de ne pas recevoir les jugements de tout le monde, la charge émotive, exactement Parce que, dans le fond, mettons que toi, tu vis un deuil et que moi, je vis, mettons que je suis moins à l'aise d'aller te parler parce que je risque d'éveiller ton émotion. Mais c'est pas ça ma crainte, ou c'est pas ça la crainte inconsciente des gens, c'est plus d'aller à la rencontre de eux. Ce qu'ils vivent inconfort, et en vivant un inconfort, c'est ça qu'ils ont peur de réveiller chez l'autre, mais c'est pas chez l'autre qu'ils ont peur de la réveiller.

Speaker 2:

Exactement, c'est en plein sûr. C'est tellement incroyable de voir tout ce qu'on a enfoui sous notre tapis, tellement, et ce nombre de C'est micro-deuil, c'est macro deuil, c'est tout petit deuil, c'est gros deuil.

Speaker 1:

Ily en a plusieurs, puis tu sais qu'est-ce que tu mets sous le tapis? Oui, c'est tes émotions. Alors, qu'est-ce qui contient tes émotions? Mettons qu'on fait une image. Oui, c'est le cœur. Alors, qu'est-ce que tu mets sous le tapis?

Speaker 2:

Ton cœur, c' tu as écrit un livre qui t'a permis de transcender le deuil de ton père. Est-ce que je peux dire ça comme ça?

Speaker 1:

En fait, oui, à travers le livre, ça m'a permis. Aussi, il y a la formation, qui m'a permis de faire la paix avec ma relation à mon père. Mais ma formation, en fait, je l'ai fait de 2012 à 2019, mettons, et l'écriture du livre, je l'ai faite en 2020. Donc, en 2020, je me suis amusée à décrire une relation. Là, les gens vont savoir que je suis allée dans mon imaginaire.

Speaker 1:

Une partie dans l'imaginaire puis une partie dans l'imaginaire, parce qu'en fait, dans la relation, mathilda a une relation à son père que moi, je n'ai pas eu de relation à mon père. Je me suis amusée à créer une relation qui était saine, et ça, ça me fait du bien, ça me vraiment fait du bien, entre autres choses, moi, je le trouve vraiment le fun. Entre autres, tu es allée voir la fin.

Speaker 2:

Oui, je suis allée voir un pas à la fois sur le chemin de Mathilda. C'est, entre autres, la quête de Mathilda qui vit des récurrences, et c'est ce que je pouvais voir dans le livre. Quand on fait 19 ans plus tard, 19 ans plus tôt, puis on joue dans le temps un peu, puis on voit qu'il y a des choses qui qui reviennent et qui reviennent, et finalement, elle se décide à partir dans un trek au Népal. Oui, exactement Trek que tu as fait. Oui, et c'est extrêmement bien écrit, la description des lieux, quand tu savoures ton café, ton jus d'orange, le descriptif, ça me permettait de rentrer dans ton univers encore plus. Mais tu es allée aussi faire ce trek-là. J'ai fait le trek, on l'a fait en 2014. Et est-ce que ce trek-là? parce qu'un trek, c'est aussi très symbolique. Tu pars d'une façon, puis tu reviens d'une autre façon.

Speaker 1:

En fait, tu sais, l'objectif de ce voyage-là, c'était tout simplement de passer plus de jours en haute altitude et plus longtemps en marche aussi, parce qu'on avait fait le Pérou, et le Pérou, c'était trois jours de marche, une nuit en haute altitude, et notre objectif, c'était d'être beaucoup plus longtemps, et c'est ce qui a motivé le voyage au Népal. Moi, je n'allais pas là en voyage.

Speaker 2:

Il n'y avait pas de voyage initiatique.

Speaker 1:

Il n'y avait pas rien de ça. Pas du tout, pas du tout. J'allais là tout simplement pour faire un voyage différent. Puis je ne savais pas à quel point j'en reviendrais transformée.

Speaker 2:

Ah, il est devenu initiatique sans le savoir. Sans le savoir, sans le savoir, quel a été ton plus ou quelques-uns de tes grands moments? justement, révélations pendant ton ascension au camp de base de l'Everest.

Speaker 1:

Je te dirais que les premières choses. Au départ, moi, je pensais que tout le monde avait plusieurs idées dans la tête, comme moi, des fois, je vais dire, j'ai cinq, six amnisties qui tournent en même temps parce que ma tête est super occupée. Je ne pensais pas que ça existait du silence dans la tête. Ok, alors, le voyage m'a permit. Au début, j'avais la tête qui roulait, roulait, roulait, puis, au fil du temps, ça roulait, puis, un moment donné, j'ai goûté à des espaces de silence Et ça, ça a été tellement précieux parce que, dans les moments de silence, j'ai eu des moments de révélation Pour moi, dans les moments de révélation, j'étais tellement imprégnée du moment présent, concentrée, où je mettais mes bottes, mes bâtons, que le premier qui est arrivé, moment de silence, il m'a pris par surprise.

Speaker 1:

J'ai fait un saut, puis le Sherpa, il est venu à course parce qu'il pensait que je n'étais pas tombée. Je disais non, tout va bien, il y avait du silence. Il y avait du silence, mais il y avait surtout une boule. Tu sais, c'est comme? T'es-tu déjà allée à Walt Disney? Oui, bon, ben bon, c'est bon, tu sais. Mais tu sais, à Walt Disney, maintenant, ils font une projection sur des fontaines d'eau, puis il y a des bulles de dessins animés qui montent. Mettons la sorcière, puis la bonne fille, puis tout ça. Bien, moi, en fait, c'est comme une bulle, commeà Walt Disney, qui était montée avec ma situation problématique que je vivais avec ma fille, de comment, moi, j'avais pu contribuer à cette situation problématique-là et qu'est-ce que je pouvais faire pour améliorer la situation. C'est arrivé dans la bulle Coup, en une fraction de seconde j'avais toute la recette qui était là.

Speaker 2:

Ça fait que ça, ça a été une très grosse révélation pour moi. Une autre grosse révélation Il y a eu le silence. Il y a eu le silence.

Speaker 1:

Qui prend par surprise. Il y a la bulle avec une révélation, exactement, et un moment donné, je suis à 5000 mètres d'altitude Et là, j'en ai assez d'avoir les jambes qui brûlent, puis d'être obligée de prendre des pauses. Puis là, j'étais un peu en mode fâchée après moi, fait que là, je plante mes bâtons dans le sol, puis là, je me parle quasiment entre les dents C'est quoi l'idée de fou qui t'a pris l'habillée de faire un voyage comme ça? Je te plante les bâtons, de même, je lève mes yeux et je vois le décor pittoresque devant moi. Mais c'est ça ma récompense.

Speaker 1:

Encore, là, ça me donne toutes les frictions. Je viens les yeux mouillés, je suis émue. Il y a une grosse vibration qui se passe ici. Je me ferme les yeux, je viens tout simplement en contact En me fermant les yeux. C'est une femme droite, les deux bras de même levés.

Speaker 1:

Puis là, tu sais, j'étais vraiment là. Wow. Et à ce moment-là, j'ai comme compris que je devais cesser de me cacher par peur de et que je méritais d'être vue au grand jour. Ça, ça a été ma plus grande révélation. Puis, moi, j'appelle ça, ça a été ma plus grande révélation. Puis moi j'appelle ça, ça a été ce moment-là qui a transformé mon regard, mais de l'intérieur, et j'ai été plusieurs années après mon retour du voyage à chercher comment expliquer cette transformation intérieure. Au début, là, en 2014, quand je disais le mot Népal, tout de suite j'avais les yeux brillants, grands brillants. C'était l'éclat, mais c'était comme un courant qui passe de l'intérieur, qui vient allumer les yeux, comme ça, Tu sais, tu viens d'allumer la lumière, c'était ça. Puis, là, je disais aux filles, quand on faisait des exercices, des pratiques, puis je, j'ai les yeux fermés, je me sens les yeux hyper allumés.

Speaker 1:

Au début, il y avait seulement le Népal qui pouvait allumer mes yeux de cette façon-là. Puis là, avec le temps, la force d'accompagner, me spécialiser, faire mes coachings, prendre la parole en public, faire mes formations, et tout ça, je m'aperçois que j'en ai. C'est que c'est dans cette partie où je suis totalement fière, accomplie, heureuse d'être qui je suis. C'est ça qui fait que mon dynamo allume mes yeux.

Speaker 2:

Tu as parlé d'une image aussi intéressante qui aurait pu être la couverture de ton livre. Un pas à la foi sur le chemin de Mathilda. C'était la spirale. Oui, un pas à la fois sur le chemin de Mathilda, c'était la spirale. Oui, Tu voulais essayer de la faire en 3D, ça ne fonctionnait pas. Mais la spirale est importante parce que c'est ça, ce cycle-là, cette vibration-là qui part de petit à grand. Qu'est-ce que c'est pour toi la spirale?

Speaker 1:

En fait, la spirale pour moi. Elle a toujours accompagné ma vie. Depuis que je suis toute petite. Je fais des spirales, je fais des fleurs, des visages, mais pour garder mon attention dans une formation, je suis toujours en train de faire des dessins. Sinon, je suis partie dans ma tête. La spirale a toujours été là.

Speaker 1:

Puis, un moment donné, j'ai compris le sens de la spirale pour moi, excuse-moi, parce que plus tu vas partir à l'intérieur de toi, plus que tu pars de ton cœur. Quand on commence à dessiner la spirale, tu pars de ton cœur et là tu dessines, et là, c'est là que tu vas émaner. Plus tu es en contact avec la personne unique que tu es, plus que tu vas célébrer ta richesse à toi et c'est là qu'il va y avoir de l'impact chez les autres. Tantôt, tu m'as demandé d'impacter le monde, mais part de ton cœur Et c'est là que tu vas avoir la plus merveilleuse des impacts chez les gens, parce que tu pars d'une bonne intention. Tu sais, ça revient aussi avec transformer le regard de l'intérieur. Tu sais de revenir dans ton être, d'apprécier la personne unique que tu es, au lieu de donner le pouvoir au regard des autres de te définir ou encore aux événements de te définir. Ce n'est pas aux autres de te définir, c'est à toi. Donc, on a cette responsabilité. Je pense qu'on a cette responsabilité-là tous les deux, on choisit cette mission-là.

Speaker 1:

De se définir et de devenir à l'intérieur de soi, parce que c'est là qu'on a nos plus belles découvertes, et devenir à l'intérieur de soi parce que c'est là qu'on a nos plus belles découvertes. Et plusieurs vont dire tout part de soi. D'où mon symbole de spirale. Puis, je vais illustrer souvent la spirale avec la roche qu'on jette dans l'eau. Le premier cercle, c'est la roche, puis là, plus qu'elle va aller, plus que ça va se répandre, puis elle va se rendre jusqu'à la. On a-tu avantage à partir de notre cœur Tellement.

Speaker 2:

Puis on parlait aussi du point de mire. Tu sais, tout à l'heure, on échangeait sur nos regards, nos lunettes ou peu importe les troubles oculaires. Puis tu disais que tu faisais un exercice avec les gens. Puis, je trouve que c'est une image extraordinaire quand on prend une feuille blanche, puis on met un point noir. Tu veux continuer là-dessus?

Speaker 1:

Quand tu off aux gens de dire qu'est-ce que tu vois? Oui, parce que des fois, les gens que j'accompagne, ils peuvent être pris dans une problématique, puis ils vont revenir dans cette problématique-là, puis je vois qu'ils restent pris. Fait que souvent, je vais prendre une feuille blanche, je fais le point et je vais leur montrer qu'est-ce que tu vois sur la feuille. Fait qu'on me dit je vois un point noir juste à côté, qu'est-ce que tu vois? Ils vont me dire Je vois du blanc. Et après je vais demander Quelle est la proportion du blanc par rapport au noir. Ok, ah, là, je viens de comprendre.

Speaker 2:

C'est souvent source de révélation Quand on parle de deuil. je veux juste revenir un petit peu sur le deuil. Il n'y a pas de temps limite de deuil?

Speaker 1:

Il n'y a pas de date de péremption.

Speaker 2:

Puis il y en a qui vont peut-être réussir à outrepasser cette douleur-là très rapidement, puis il y en a pour qui ça va prendre du temps.

Speaker 1:

Oui, Mais je te dirais qu'à partir du moment qu'on ose lever le voile sur le deuil, déjà, c'est un pas dans la bonne direction. Et de choisir la personne avec qui le courant passe, avec qui il y a une connexion, avec qui je vais me sentir écoutée, épaulée, c'est transformateur. Et je te dirais ce que je fais comme accompagnement je propose 10 rencontres en privé où j'ai le parcours qui est là aussi, je cherche mon mot le parcours.

Speaker 2:

Je vais faire du montage. Je ne suis pas grave, je viens de changer le le nom c'est pas sérénité, c'est apaisement.

Speaker 1:

Oui, c'est le parcours apaisement du coeur. Donc, j'ai le parcours apaisement du coeur qui est sur 6 semaines. Ça, c'est un coaching de groupe, mais à l'intérieur de ça, vers la mi-chemin, je vois déjà des transformations qui se font. Et quand tu le fais en coaching privé, c'est sur dix semaines Et vers la cinq, sixième semaine, quand les gens ouvrent la caméra parce que je travaille souvent virtuel je vois quelque chose qui a changé. Tu sais, dans le non-verbal, là, c'est tellement puissant, fait que c'est vraiment oser.

Speaker 2:

Arrêter de, c' c'est soulever le tapis. Oui, est-ce que les gens te consultent presque exclusivement parce qu'ils ont vécu un deuil d'un être vivant qui a fait sa transition? ou, de plus en plus, les gens se tournent vers toi parce qu'ils ont vécu d'autres types de deuils qu'ils veulent adresser?

Speaker 1:

je te dirais si on y va en pourcentage 60% à peu près, c'est des deuils par décès. J'ai des deuils animaliers aussi, et j'ai des deuils situationnels et relationnels. Donc, c'est, j'en ai pas mal de partout.

Speaker 2:

Et est-ce que quand, par exemple, on pourrait te consulter pour le deuil par décès, découvrir qu'il y a beaucoup d'autres choses aussi, ou beaucoup d'autres endroits où j'ai un deuil que je n'ai pas adressé?

Speaker 1:

Moi j'appelle ça. C'est comme si on faisait un tricot ensemble. Il y a des mailles ici qui ont peut-être glissé. On va aider à les remonter. C'est une œuvre d'art de travailler les deuils. Souvent, je travaillais un deuil animalier avec quelqu'un, Puis elle me disait je ne comprends pas pourquoi je suis autant affectée par le deuil animalier. Puis, on avait travaillé quelques rencontres ensemble, Puis, un moment donné, je me suis permis de lui poser des questions. C'est ce que j'aime de mon travail aussi de coach, c'est de poser des questions. Je disais est-ce que je peux te poser une question?

Speaker 1:

Fait qu'elle me dit oui, J ça que tu me parles de ton premier deuil que tu as vécu. Elle était là la clé. Elle était là la clé. Ça n'avait rien à voir avec un animal, non, non. Son histoire était semblable à la mienne, grandie dans une autre famille, retournée avec sa mère. mais quand la maman d'adoption est décédée, ça a laissé un gros, gros vide. Mais tu sais, il y avait beaucoup de choses qui étaient là. mais en fait, on a pu travailler le deuil animalier, le deuil de la maman, le deuil de la mère d'adoption aussi. Puis, même pendant qu'on travaillait ensemble, il y avait le deuil de sa maman qui était en face, en fin de vie, et elle a pu également préparer, être bien préparée au décès de sa mère biologique. Ça a été tellement précieux pour elle, mais pour tout le monde que j'accompagne, tout le monde en ressort rayonnant de cette expérience-là.

Speaker 2:

J'aime quand tu me dis que c'est tricoté, c'est un tricot, c'est une œuvre d'art. Il y a un deuil qui peut être situationnel, peu importe que ce soit par décès et tout. Il y a eu un élément déclencheur où on va chercher de l'aide. Mais l'élément déclencheur Est souvent plus loin.

Speaker 1:

Oui, Oui, c'est la pointe de l'ASBR. Je te dis, je me permets de te faire une anecdote, j'en aime aussi des ateliers. Ma née, je le faisais en résidence pour personnes âgées, et il y a une dame de 92 ans qui me regarde avec ses yeux bleus, noyée de larmes. Elle me dit Claudine, peux-tu m'expliquer pourquoi je pleure aujourd'hui Le décès de mon frère jumeau, qui était survenu alors que j'avais 5 ans.

Speaker 1:

Puis, je n'en ai pas pleuré de toute ma vie, le 92? Oui, tout simplement parce que vous, vous vous êtes permis de vous ouvrir le cœur aujourd'hui. Elle disait ça fait du bien. Je la vois encore en te le disant, je vois ses yeux de la façon qu'elle me le disait. C'est hyper touchant Pour moi. Tantôt, je te disais c'est un énorme privilège d'être là à recevoir les confidences des gens et de pouvoir les accompagner. Je m'installe à l'intérieur de moi comme si j'étais dans un havre de paix. Puis, c'est comme si j'étais assise en plein milieu de mon cœur, avec une belle décoration chaude. Et là que j'ouvre mes bras, je dis Ok, viens, viens te déposer, viens déposer ton fardeau. Tu vas voir, tu vas marcher le pas beaucoup plus léger par après. C'est pour ça que cette phrase-là fait partie de mes devises, se libérer le cœur pour avoir le pas plus léger, et ça a été inspiré par la chanson d'Émile Proulx-Cloutier Le pas si léger.

Speaker 2:

Merci de parler du deuil avec autant de légèreté. Ça allège honnêtement mon cœur, puis tout, puis ça me permet aussi de soulever ces endroits où j'ai encore du stock en dessous du tapis. Si jamais vous avez envie et vous désirez un accompagnement tout en douceur, en légèreté, en luminosité, pour vivre, transcender votre deuil. Toutes les façons de rejoindre Claudine sont dans la description de cet épisode, que ce soit sur YouTube ou encore sur une plateforme audio de votre choix. Claudine, on peut outrepasser tous les deuils. Outrepasser, c'est peut-être pas le bon mot. On peut transcender les deuils, on peut les. Ce serait quoi le mot? Qu'est-ce qu'on fait avec?

Speaker 1:

le deuil. On peut vivre nos deuils. On peut vivre notre deuil Sereinement.

Speaker 2:

Sereinement.

Speaker 1:

C'est possible.

Speaker 2:

Merci infiniment d'avoir été avec moi à Impacter le monde.

Speaker 1:

Merci, merci, merci Claudine, Merci Karine aussi, parce que moi, la brillance que je vois chez toi, elle est hyper contagieuse. ça me permet de briller aussi.

Speaker 2:

Oh, tellement, encore plus de ceci. c'est comme ça qu'on va Impacter le monde. Alors, si vous avez des commentaires, s'il vous plaît, partagez-nous-les. Si vous pensez à quelqu'un qui est peut-être encore un peu coincé dans son deuil, qui n'ose pas en parler, peut-être que vous pouvez aussi lui partager cet épisode pour voir quelle est la porte que vous pouvez ouvrir vers son prochain pas et vers sa lumière. Merci encore, claudine, merci à vous. Je vous dis à tout bientôt et merci.