Impacter le monde avec Karine Champagne

44. T'es belle point! avec Marie-Ève Labonté

Karine Champagne Season 1 Episode 44

Tu peux directement me texter tes commentaires!

Comment redéfinir la beauté au-delà des apparences physiques? 

J'aimerais te dire cela en te regardant dans les yeux: "T'es belle."

T'es belle quand tu es ridée, t'es belle quand tu ris, t'es belle quand tu es échevelée. Et qu'est-ce que tu ressens quand quelqu'un te dit cela ? 

Combien de fois as-tu cherché des justifications, des raisons pour refuser ce beau compliment?

Mon invitée aujourd'hui connaît bien cette difficulté. 

Marie-Evel Labonté était celle admirait et louangeait les autres sans être capable de voir le beau en elle

Elle a longtemps lutté pour se trouver belle, et même si le chemin continue, elle souhaite surtout ouvrir la voie pour que ce soit plus facile pour toi, ici et maintenant. 

T’es belle est un rassemblement de femmes qui aspirent à s’aimer telles qu’elles sont!

Marie-Eve  est tout simplement fantastique!

Viens rejoindre son mouvement!

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Karine Champagne est l'animatrice du podcast Impacter le monde
Sa zone de génie: Mettre en lumière le message des entrepreneur.e.s
Elle donne aussi des formations en habileté de communication, storytelling et en questions.
Karine est aussi l'auteure du best seller La poussière peut attendre vendu à 10 000 exemplaires.

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Speaker 1:

des commentaires qu'on dit à des gens. Vous ne pouvez pas savoir, des fois, comment ça peut être néfaste à vie. Tu sais de dire à quelqu'un, justement, c'est l'aise que tu portes, c'est ce que je porte, comment tu veux, après ça, justement bien filer pendant six heures de temps, ou juste dire à quelqu'un Hein, t'es maigrie, ça te fait bien. Oui, watch out. Oui, oui, parce que là, ça y est peut-être qu'elle va embarquer et elle va se dire OK ça te recroise.

Speaker 1:

Puis là, elle a repris son poids. Elle va se dire Ah, mon Dieu, va voir que j'ai pris du poids. Puis elle va te le dire hé là, j'ai repris 5. Exact, allô, allô. Je vous souhaite la bienvenue à Impacter le monde Aujourd'hui.

Speaker 2:

On va ouvrir une porte importante, une porte vers notre beauté.

Speaker 1:

J'ai un chandail qui est écrit T'es belle.

Speaker 2:

J'ai envie de te le dire en te regardant dans les yeux, ou encore en te le susurrant à l'oreille T'es belle Et qu'est-ce que t'as envie de faire quand quelqu'un te dit T'es belle?

Speaker 1:

Combien de justifications, combien de raisons utilises-tu pour refuser ce compliment-là, ce compliment-là, oui, qui est pourtant tellement naturel? compliment-là, ce compliment-là, qui est pourtant tellement naturel. Mon invité aujourd'hui a eu bien de la difficulté à se trouver belle Le chemin se poursuit encore et encore, mais elle a surtout envie d'ouvrir le chemin à ce que ce soit encore plus facile pour toi, rapidement et maintenant.

Speaker 1:

Marie-ève Labonté, es-tu prête à impacter le monde? Si tu savais comment je suis prête à impacter le monde. Ça veut dire quoi pour toi, impacter le monde? Je le dis souvent à chaque fois que je parle. Si je peux faire du bien à une personne, ma mission va être accomplie à chaque fois que je vais ouvrir la parole à quelque part. C'est ça pour moi Et là, on va parler de tes belles qui est ta mission. Qu'est-ce que c'est pour toi, tes belles? Pour moi, tes belles, c'est de te définir comme une belle personne, de ne pas focusser sur l'extérieur, mais plus aller vers ton intérieur. À toi faire des choix. Pour toi, t'amener à avoir du fun avec toi-même, pour ne plus te préoccuper que de ce que les autres pensent, de ce que tu projettes, de ce que tu as l'air.

Speaker 2:

Pour avoir envie de porter ce message-là t'es belle, c'est que t'as acheté bien des étiquettes à l'effet, que t'étais pas adéquate ou t'étais pas correcte.

Speaker 1:

La première fois que tu me disais que tu te souviens qu'on t'a dit t'es belle, c' à ton bal de finissants en secondaire 5. Qu'est-ce que tu as acheté qui venait avec tes belles? Je tiens à dire que ma mère me le disait souvent, mais ce que nos parents nous disent, ça passe sans pied par-dessus notre tête, c'est pas ça. Mais à mon bal de finissants, oui, j'avais ma belle robe, j'avais perdu du poids. À l'époque, j'avais fait les cassettes de Josée Lavigue trois fois semaine, je m'étais comme mise à faire attention. Puis, cette journée-là, on est maquillée, on est peignée. Moi, dans le temps, il n'y avait pas tant de maquillage. On dirait que c'est la première fois que j'ai eu l'impression d'avoir un impact sur les garçons, sur mes amis. En tout cas, pour moi, c'est vraiment là que j'ai eu connaissance que je pouvais être belle. Fait que là. T'as associé la beauté à la minceur. Le maquillage, les cheveux, les beaux vêtements Au poids que j'avais.

Speaker 1:

Cette journée-là, veux, veux pas, je venais de faire une perte de poids qui était quand même, c'était sain, j'étais correct là-dedans. Mais c'était ce poids-là, maquillé, peigné, bien habillé. C'est ça, être belle. Fallait que je sois comme ça. Ok, fait que là, ça, ça s'imprègne en toi À 16 ans, à 16 ans, et ça te quitte pas, ou ça t'a quitté Comment ça s'est émissé dans ta vie, la pression d'être belle.

Speaker 1:

Ça m'a quittée, je te dirais, moyennement, j'ai fait, j'ai rentré dans le jeu des régimes, je te dirais, parce que là, quand je pesais plus, ce poids-là, c'était je suis plus belle. Fait qu'il faut que je retourne. Fait que j'ai entré là-dedans. Mais j'ai eu un autre claque, c'est un chum que j première fois qu'on se fréquentait, et tout son ami avait dit Ah, qui autre la fille que t'as rencontrée. Puis, il ne savait pas que j'étais là, mais je l'ai entendu dire Oui, mais elle serait plus belle avec 10 livres en moins. Fait que là, moi, j'ai 19 ans, 18 ans, 19 ans.

Speaker 1:

Puis, là, j'entends ça OK, là, je pèse tant, si je être belle, il faut que je pèse 10 livres en moins. Fait que là, ça repartit un petit peu. Puis, moi bien, tu sais, quand ils disent qu'on projette aux autres nos peurs, nos problèmes, mais moi, cet homme-là, il avait perdu beaucoup de poids, puis il avait fait un régime, puis, tu sais, il m'a comme remis ça à moi aussi, à m'embarquer là-dedans. C'est un régime des pommes pour déjeuner, des bananes pour dîner, des pommes pour souper. Tu peux manger 24 pommes si tu veux, ok, mais tu as acheté ça, puis tu l'as fait pour lui plaire davantage, oui, pour perdre le fameux du livre. Fait que là, quand je l'ai perdu, bien, là, continue, c'est beau, parce que tu le perds vite, on s-dedans, c'était vraiment pas sain. Puis, tu sais, il y avait tellement d'aliments interdits, de combinaisons. Tu sais, une salade de fruits, c'est non, mais tu peux manger des pommes. Tu sais, plein d'affaires comme ça. Puis c'est venu me hanter là, au point où t'es devenue anorexique. Merci, ok, excuse-moi.

Speaker 2:

Merci de le préciser. Je pense que je faisais les deux.

Speaker 1:

Anorexie et boulimie. Ok, fait que t'es tombée dans cette spirale-là. Oui, vraiment, t'sais tout le temps aller sur la balance. Puis là, j'avais pris deux lignes motazines. Je suis pas belle aujourd'hui. Puis là, il faut que je fasse attention, t'sais la balance, hein. J'en ai plus à le dire. À part ça, je ne veux plus rien savoir de ça. Ça fait que c'est venu m'ancrer plein de limitations, plein d'aliments interdits, plein de choses interdites.

Speaker 2:

Puis, je suis convaincue que ça résonne tellement auprès des gens qui nous écoutent en ce moment, les auditrices, parce que ce rapport-là avec le corps, ce rapport-là, avec la balance, ce rapport-là de ce qu'on a l'air aux yeux des autres ou comment on veut plaire à l'autre, on va penser que notre amoureux va nous aimer plus si je suis plus mince, plus musclé, puis si je rentre dans un standard. Ça doit être fou.

Speaker 1:

Peu importe notre âge, peu importe notre situation, tout le monde a un rapport ou presque. Tout le monde a un rapport ou presque, tout le monde a un rapport erratique avec le corps. Moi, en tout cas, ça c'est vraiment venu me mettre désaxé. Ça m'a désaxé carrément avec mon corps. C'était même plus un corps, je n'étais même pas une personne, un corps. J'étais désinterdit. Je pourrais dire ça Parce que ma tête, ça tournait en boucle tout le temps. Dans ma tête, tout le temps, une petite voix qui te dit Ok, là, t'as mangé, ça fais attention. C'est là que j'ai embarqué aussi à l'épicerie les calories, regarder tout ça, consommer, faire attention, ça, tu t'en vas dans l'excès parce que t'es en train de virer folle. En tout cas, moi, c Je ne serais jamais rentrée à l'hôpital parce que mon cœur arrête de battre, parce que je suis rendue trop mince Parce que je ne suis pas capable, moi, je m'en vais dévorer le garde-manger après Privation et Galaxie.

Speaker 1:

Je suis là-dedans, tout le temps.

Speaker 2:

À un moment donné, tu disais en te couchant demain ça va être une bonne journée. Ça voulait dire quoi?

Speaker 1:

pour toi, demain, ça va être une bonne journée. Mais avec le recul, je me rends compte que pour moi, une bonne journée, c'était de presque pas manger, c'était de réussir à, dans le fond, à éliminer les calories que j'avais prises la veille en trop. Fait que si je voulais éliminer ça, il fallait que je fasse attention le lendemain. Fait que là, c'était de me priver le maximum de ma journée. Tout d'un coup, je me sentais bien À un moment donné. Qu'est-ce que tu penses? Tu avais faim, je dévorais le garde-manger, je ne voulais plus sortir. Ça affecte ton moral. Autant que quand tu réussis, tu fais des journées à manger très peu.

Speaker 2:

On entend réussir. Ce n'est pas une réussite d'être capable de faire une journée avec une pomme.

Speaker 1:

J'ai compris aujourd'hui.

Speaker 2:

Oui, je sais.

Speaker 1:

Pour toi, c'était une réussite à ce moment-là. Oui, parce qu'il fallait que je perde ce que j'avais mangé la veille. On ne parle pas de perdre des livres, on parle de perdre des calories ingérées. Oui, ah non, merci de me dire ça, c'est dans ma tête à moi. Puis là, tu entends, à un moment donné, mitsu, qui avait ouvert la porte aussi sur, peut-être, son trouble alimentaire je ne sais pas si je peux l'appeler ainsi, mais qui, elle aussi, se disait Demain, ça va être une bonne journée». C'est là que tu as flashé, parce que, pendant tout ce temps-là, est-ce que tu sais qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond? Bien, je sais que ce n'est pas facile, je sais que ma vie, je le dis ouvertement, moi, j'ai eu un enfant à 21 ans. Je pense que s'il n'avait pas été là, je ne suis pas sûre que je serais là.

Speaker 1:

Tu sais, on le dit, que le trouble alimentaire, c'est un trouble de maladie mentale. C'est ça, parce que ça tourne ici tout le temps. C'est fatiguant. Puis, si t'es fatigué, tu t'empêches de faire des choses parce que t'as mangé trop la veille, puis là, tu penses que t'as pris du livre. C'est fou. Mais moi, je ne savais pas que j'avais un trouble alimentaire, parce que moi, pour moi, le trouble alimentaire c' Hôpital.

Speaker 2:

Ton cœur est à veille d'achever.

Speaker 1:

Tes organes ne fonctionnent plus, un peu comme Jeannette Bertrand l'avait défini dans une de ses émissions probablement d'Ilia.

Speaker 2:

Je ne sais pas 1980-1985.

Speaker 1:

Je devais avoir huit ans à l'époque. Je n'étais pas du tout atteinte de ça, mais ça m'avait marquée de voir ces deux extrêmes-là. L'autre qui s'en à côté, en parallèle que elle, elle prenait du poids, puis elle fouillait d'invidence. Elle était très boulimique Dans son congélateur. J'ai encore l'image de manger des aliments congés. Mais moi, c'est pas ça que je faisais, je mangeais pas dans mon congélateur, puis j'allais pas fouiller dans ma poubelle. Mais j'étais pas non plus hospitalisée. Moi, c'était un échec. À chaque soir, le lendemain, je me réveillais avec un brin d'espoir que ça va être une belle journée, ça va bien marcher, ça commence, ça va bien. À un moment donné, paf, garde-manger, tu rentres dedans, ça y est. Tant qu'à avoir commencé, on va continuer et on va s'empiffrer toute la journée, toute la soir. Fait que là, t'as entendu Mitsu dire quelque chose similaire à ce que toi, tu te disais.

Speaker 1:

Elle a dit mot pour mot. Elle a dit J'étais tannée de me coucher chaque soir en me disant que demain allait être une meilleure journée. Là, quand j'ai entendu ça, j'ai fait Hein. J'ai dit Ok, t'as peu, là, ça se peut, ce à me renseigner sur les troubles alimentaires. J'ai commencé à me renseigner sur ce qui pouvait être fait, moi, une thérapie, je pensais qu'il fallait que je parte un mois accoucher là-bas à l'extérieur. Puis encore aujourd'hui, quand je regarde ça avec le recul, je me dis je voulais pas le faire, parce que, mon dieu, je veux pas laisser ma famille. Je n'étais même pas prête à le faire pour moi. Je ne suis pas allée en centre longtemps à cause de ça. À un moment donné, j'ai entendu parler de la Maison L'Éclairci à Québec, qui est un centre de thérapie, mais externe. J'allais là une fois par semaine.

Speaker 1:

Ça, ça m'a procuré des outils et ça m'a aidée à cheminer petit à petit, Tu as cherché à un moment donné, aider à cheminer petit à petit. Fait que t'as cherché à un moment donné, quand t'as entendu Mitsu, puis c'est vraiment merci pour ça de nous le partager.

Speaker 2:

On sait jamais qui va avoir un impact sur nous, comment on va impacter le monde.

Speaker 1:

Puis il y a peut-être des gens qui vont juste faire comme ok attends ma fille peut-être. Dit des choses comme ça, ou?

Speaker 1:

peut-être que vous le portez, t'as cherché après avoir entendu une phrase, t'as cherché partout et t'as décidé de le régler, parce qu'il y a un intérêt à se débarrasser de ça, ce problème-là. Mais je n'étais plus capable. Je me rappelle un moment donné, je suis all à pleurer, puis j'ai dit maman, je ne suis plus capable, je ne suis plus capable de vivre avec ça. Puis, tu sais, j'ai été une maman. Puis je le dis ça aussi, puis je me sens que je ne me sens pas bien face à mes enfants. Mais tu sais, j'ai été une maman qui essayait toute la journée de ne pas manger, fait qu'elle faisait du ménage. Il fallait qu'elle s'occupe de la tête. Elle ne s'assisait pas par terre avec ses enfants pour jouer.

Speaker 1:

Après ça, elle ne réussissait pas et elle commençait à aller manger des cochonneries. Mon ami était fatigué parce qu'il avait trop mangé. Je disais à mes enfants on va aller se coucher, on va aller faire la sieste. J'ai eu énormément de culpabilité. J'en parle. J'ai encore, encore un sentiment de culpabilité avec ça. Ils disent qu'on choisit nos parents. Je me dis pauvres enfants qui m'ont choisi. Des fois, je m'arrête à me dire ça, je veux vraiment que je m'ouvre aux gens pour qu'ils comprennent.

Speaker 2:

Il n'y a pas de jugement là-dedans. Je comprends.

Speaker 1:

Mais je n'étais plus capable de vivre comme ça. Ta mère est-ce que ça a déjà été abordé ou c'était pas très connu? Je suis pas sûre qu'elle était consciente tant que ça de l'impact que ça avait intérieur. T'en parlais pas à personne. Conjoint le père de tes enfants. Tu gardes tout ça dedans? Oui, parce que je sais pas quoi dire non plus. Moi, je suis arrivée d'un souper chez ma mère. Je suis monoparentale avec mon fils. On a mangé vraiment. J'arrête chez Tim Hortons en descendant pour m'acheter des Timbits et envoyer plein d'affaires, puis que je retourne chez nous et que je mange encore. Ma mère, elle ne le sait pas que je suis allée là après. Tu vis sans cachette, cette fois-là où tu es chez ta mère et tu pars à pleurer après avoir mangé. Est-ce que tu avais beaucoup mangé? C'était normal. C'est comme si, littéralement, tu craques ton corps un peu plus.

Speaker 2:

Tu ne peux même pas te retenir, tu ne peux même pas faire semblant.

Speaker 1:

C'était comme, peut-être, que je me disais je vais arrêter au Tim Hortan en partant. Il a dû y avoir quelque chose qui m'a fait. Qu'est-ce qui se passe? C'est ça, oui. Puis là, tu dis je ne suis plus capable de, Mais je ne suis plus capable de vivre avec ça, d'être tout le temps dans ma tête, de tout le temps réfléchir à la nourriture, de ne pas m'aimer, tu sais, fait que là, mon Dieu, ma mère, pour elle, j'étais tellement, tu sais nos enfants.

Speaker 1:

C'est ça. Puis combien de personnes alimentaire ou qui ne s'aiment pas, qu'on va faire. Voyons donc T'as tout, c'est belle, mais c'est ici, c'est en dedans, ton message. Je ne sais pas si vous commencez à voir comment on le dépose pendant l'entrevue avec Marie-Ève. T'es belle, ce n'est plus le corps, c'est t'es belle dans tout ce que tu es. T'es belle, point. T'es belle, point.

Speaker 2:

Il y a le point.

Speaker 1:

Il est tellement important, tellement, parce que t'es belle. Souvent, je le dis aussi, tu es, toi, t'es belle. Ça arrête là. Puis, t'as beau t'arranger, tu sais, mettons comme moi ici, je suis arrangée, mais là je ne me vois pas. Fait que si je ne m'aime pas, intérie, que je sois arrangée ou pas, je vais être laide, je ne dégagerai pas. La même chose. C'est cette lumière-là qu'on veut.

Speaker 1:

Tu es belle, ta lumière est belle. C'est ça. Laisse briller ton unicité. C'est ce que je dis souvent, au lieu de l'éteindre, de vouloir ressembler au standard de la beauté. Quand tu es partie de chez ta mère, cette fois-là, où qu'elle te dit, ou de quelle façon, toi tu prends la décision de ça ne peut plus fonctionner comme ça. Est-ce que tu as offert son aide ou tu as été en mesure de le faire par toi-même? Non, ma mère, elle vient d'une génération qu'eux autres n'ont pas vraiment consulté, ils n'ont pas été chercher les bobos profonds. Elle m'a soutenue dans les démarches. Souvent, quand j'allais à ma thérapie, on se parlait après Excusez, ça me fait. Elle me posait des questions, comment ça l'était, elle prenait des nouvelles, mais elle ne m'a pas aidée à trouver des places.

Speaker 2:

Toi, quand tu arrives à ta première session ou la première thérapie? est-ce que c'est en individuel ou en groupe? arrive à ta première session ou la première thérapie. Est-ce que c'est en individuel?

Speaker 1:

ou en groupe. Au début, j'avais une évaluation, c'est ça. Ils déterminent si tu as un rapport d'être là, si tu es à la bonne place, s'ils peuvent t'aider. J'avais été acceptée. Après, ça, c'était des groupes. On était 6-8 ensemble De différents âges. On est tous là pour la même chose, mais on ne sait pas. Puis, j'ai trouvé ça bien parce qu'on ne savait pas. Mettons, tu es dans le groupe avec moi, je ne sais pas ce que tu as Fait, qu'on ne se comparait pas, il n'y avait pas de jugement, tout le monde était là. Puis on entendait la même chose. Et qu'est-ce qui se passe dans ton univers? quand tu entends les autres parler ou que vous abordez le sujet, sujet qui était quasiment inconnu pour toi, tu fais-tu comme oh my God, toutes ces années, oui, puis, c'est drôle, parce que je dis souvent qu'on a chacune notre histoire. Que ce soit dans n'importe quoi, le trouble alimentaire, s'il y a 100 personnes qui le vivent, ils vont le vivre de 100 façons différentes. C'est comme si pour moi, vu que je ne me suis pas rendue dans les deux extrêmes, ce n'était pas si pire que ça. Je n'étais pas si malade que ça.

Speaker 1:

À comparer l'autre qui va se faire hospitaliser ou l'autre, on dirait que je me suis tout le temps diminuée. J'ai souvent diminué mon problème aux autres parce que je n'étais pas dans les deux extrêmes, en extrêmes. Puis, encore aujourd'hui, des fois, quelqu'un me dit Ton histoire. Je dis C'est pas si grave que ça, mon histoire. Mais après ça, quelqu'un m'écoute Ben, voyons donc, c'était épouvantable». Ah oui, je sais pas. On dirait que j'étais pas consciente nécessairement de de l'importance de mon histoire.

Speaker 1:

Je voyais les autres, puis je trouvais qu'au niveau de l'éducation des enfants, parce que ces enfants étaient jeunes à ce moment-là, quand tu choisis d'aller en thérapie, d'en parler, de changer et de transformer ta relation avec la nourriture, est-ce que tu penses qu'ils t'ont vu? ils ont su, ils ont vécu ça. C'est sûr qu'ils ont vu que maman ne mangeait pas souvent avec eux autres. Je ne soupais pas souvent à la table avec eux autres. C'était trop dur de se retenir de manger.

Speaker 2:

J'avais trop mangé avant.

Speaker 1:

Ah OK, souvent l'orgie alimentaire, je pourrais dire arrivait, tu sais, quand tu n'as pas mangé de la journée et que tu fais à manger, ça y va dans la cuisine. Mettons Fait que j'arrivais au souper, je n'avais pas faim. Qui ont vu ça Quand j'ai fait la thérapie? je ne l'ai pas dit à ce moment-là. Non, à cette époque-là, ils ne savaient pas. Je ne peux pas dire que ça Puis là vous avez eu les discussions après Est-ce?

Speaker 2:

que c'est quelque chose qui a été abordé.

Speaker 1:

Bien plus qu'ils ont vieilli à un moment donné. Oui, bien, puis, avec la naissance, je ne sais pas, je n'aurais pas tout compté non plus, mais ce n'est pas grave, aujourd'hui, ça ne me dérange pas. Oui, la naissance de tes belles, j'ai envie vraiment qu'on parle de ça, parce que toi, par le biais de tes belles, est-ce que tu as décidé de créer?

Speaker 2:

c'est justement pour ouvrir une porte vers ton cheminement aussi, oui, et le cheminement de d'autres femmes, d'autres hommes, des enfants, des adolescents qui sont exposés à des choses qu'on n'a jamais été exposés. Ça s'appelle les réseaux sociaux, les filtres, la minceur, les likes et tout le reste.

Speaker 1:

Dieu merci, je n'ai pas vécu ça. Dieu merci aussi. Je ne sais pas. Je lève mon chapeau à tout ça. C'est sûr que les autres grandissent là-dedans, ils vivent. Je ne sais pas si Nous, vu qu'on ne l'a vraiment pas vécu, on voit ça gros, oui.

Speaker 2:

Mais non, non.

Speaker 1:

Ça doit avoir des bonnes répercussions. Ça a été. Oui, oui, oui, justement, quand Tébèle est née, c'était dans la COVID. Oui, puis, moi, je vivais la COVID avec mon ado, qui avaites, qui venaient chez nous, qui n'avaient aucun problème, mais qui ont été isolées dans le tout seul. Elles ne venaient pas faire leurs cours, aller sur leurs réseaux sociaux, se comparer. Même ma fille, je voyais qu'elle commençait à m'arriver avec des commentaires, des fois sur des TikTokers, puis des choses comme ça. Puis je disais mon Dieu. Puis j'étais ah, mon Dieu, c'est lourd pour eux autres. Puis, moi bien, j'apprenais à me voir pas maquillée, pas peignée. Aussi, tu sais, je vivais chez nous, ça a comme brassé, plein de choses. Puis moi T'es belle, en tout cas. C'est une longue histoire, mais ça m'a été donné, vas-y.

Speaker 1:

J'ai refait un logo pour mon salon de coiffure que j'avais à l'époque. Puis, j'avais dit que je voulais faire faire des chandails d'employés, et tout ça Fait qu'il avait fait T'es belle en avant. Puis il avait mis le logo dans le dos du chandail. Fait que moi, quand j'ai vu ça, je me suis dit C'est le fun. J'ai dit Pourquoi vous me donnez ça? On trouvait que j'ai dit bon, vous me le donnez.

Speaker 1:

J'adore ça. Mais ils ont dit oui, moi, j'ai eu ça pendant un an de temps. On mettait ça sur nos chandails avec juste l'équipe. Puis, à un moment donné, j'ai dit pourquoi ça m'a été donné ça? Pourquoi que tu sais les fameuses questions, oui, alimentaire, pourquoi ma fille est confrontée avec ses amis, avec ça? Pourquoi, pourquoi? pourquoi? Qu'est-ce que je fais avec ça? J'ai des gens qui font du marketing, qui me donnent un chandail marqué T'es belle, pourquoi?

Speaker 1:

Puis? là, je nais de me déshabiller pour aller dans la douche et je nais de me dire des commentaires négatifs, encore une fois. Fait que là, je me disais pourquoi que chaque fois qu'on se regarde dans le miroir, on a de la difficulté à se dire des compliments. J'ai dit c'est parce qu'il faut que je fasse naître tes belles. C'est dans la douche que tes belles aînées, je tiens à le dire.

Speaker 2:

Tout nu. C'est là, c'est le plus naturel qu'on ne peut pas Wow.

Speaker 1:

Je me suis dit ça serais pas venue sur Terre vivre ça pour rien. C'est ce que je me suis dit vraiment. Je me suis dit je veux pas avoir vécu ça pour rien. Fait que je vais faire quelque chose avec ça.

Speaker 2:

Et là tu reçois, t'ouvres tes bras, puis tu dis OK, je vais faire quelque chose avec ça. Ce quelque chose-là, il est pas défini encore tout à fait, même à ce moment-là, puis il est en constante évolution. Est-ce que tu te dis OK, il faut que je parle des troubles alimentaires? L'idée au début, quand tu dis je pousse tes belles.

Speaker 1:

C'est quoi? Au début, moi, c'était de vendre des chandails. Bien, je l'avais reçu sur un chandail. Je me disais bon, je vais vendre des chandails, et je remettais 20 % des profits à Anneb-Québec et la Maison Léclercy, qui viennent en aide aux gens avec des troubles alimentaires. Où t'es allée aussi, c'est ça. Ça fait que c'est eux autres qui n'ont pas beaucoup de subventions, puis c'est pas facile, puis il y en a de plus en plus des demandes. Oui, Ça fait que je voulais faire ma part là-dessus. Ça a été le pourquoi au départ de T'es belle. Ça fait en juin.

Speaker 1:

Puis, moi, ma fête, c'est le 18 septembre. Fait que moi, j'ai dit le 18 septembre, je fais naître tes belles. Fait que tout l'été, c'est comme bon. Mais on prépare des commandes de chandail, on prépare ci, mais là, je me rends compte qu'il faut qu'il y ait un petit marketing avec ça. Un peu d'histoire Fait que OK, être quoi, je ne le savais pas dans le fond. Puis, comme le vent, il avance, c'est comme tes belles grandissent, tes belles évoluent. Comme je te disais, tantôt, chacun s'approprie tes belles à sa façon. Porter tes belles, c'est pas parce que tu as un trouble alimentaire, c'est pas parce que tu supportes une nièce ou une soeur qui a un trouble alimentaire. C'est important de le dire. Pour t'être belle, c'est de dire je suis moi, je suis belle, oui, c'est tout.

Speaker 2:

Hier, je suis allée à une conférence. Puis le titre de la conférence, c'est As-tu peur de vieillir? Puis j'ai mis mon chandail, t'es belle. Puis il y a un monsieur tout courbé qui dit C'est beau, importe l'âge les cheveux blonds, les cheveux gris.

Speaker 1:

Des rides, pas de rides.

Speaker 2:

Peu importe la grandeur de tes jeans, de ton soutien-gorge, t'es belle.

Speaker 1:

Si t'es bien avec toi-même, c'est sûr que t'es belle. Si t'as fait des choix, si t'es heureuse, qu'est-ce que tu veux de plus? Ton physique ne t'apportera pas quelque chose de plus.

Speaker 2:

Puis on pense, puis on l'associe encore parce que tu t'es regardée dans le miroir en allant dans la douche, puis tu as passé des commentaires. Je pense qu'il ne doit pas y avoir grand monde qui se dit des belles choses quand il se regarde dans le miroir.

Speaker 1:

C'est une sacrée job de se regarder tout nu dans le miroir. Même la fille qu'on peut trouver super belle, elle va se regarder dans le miroir et voir quelque chose. Aussi, elle n'aimera peut-être pas ça. C'est ça qu'on veut transformer aussi avec tes belles. Si on attend d'avoir le corps parfait, on passe notre vie à côté de tes belles. Carrément, on est en parallèle et tu n'y arriveras jamais Si moi. Mettons pour moi, être belle, c'est ressembler à Kim Kardashian. Oui, je ne serai jamais Kim Kardashian. Je vais être laide toute ma vie. Pourquoi je vais être quelqu'un que je ne serai jamais? Pourquoi je vais être comme ça? Mets les énergies ici sur toi. Fais les choix pour toi. Je l'ai vraiment compris à l'automne, récemment. Oui, qu'est-ce qui s'est passé à l'automne pour mettre tes énergies sur toi? Je suis allée pour la première fois de ma vie, à 45 ans, prendre 24 heures pour moi dans un hôtel dans le bois. Il y avait des spas. C'est la première fois que j'investissais pour mon corps aussi, à moi toute seule, pas en couple, pas en amie, pas rien. Je me suis pris un massage, un facial. J'ai pris du temps. On m'avait dit va écrire, va écrire. Je te sens comme une bouteille de champagne qui pétille en dedans. Il faut que ça pète. Le châquier va écrire. C'est beau, on va aller écrire. On ne m'a pas dit quoi faire, on m'a juste dit d'aller écrire et, en même temps, prendre du temps pour moi. C'est ce que j'ai fait.

Speaker 1:

Mon Dieu, ça va être un rituel À chaque année. Maintenant, je veux partir. Qu'est-ce qu'on attend pour prendre du temps pour soi? Ça aussi, c'est épouvantable. Je veux dire de prendre 24 heures pour soi, on se sent coupable, on part et on Non, il faut le prendre.

Speaker 1:

Puis, t'as attendu 45 ans avant de le faire. Puis, il y en a plein. là, ils ont peut-être 50, 55, 60. Ils l'ont pas fait encore parce qu'ils se sentent coupables. C'est épouvantable. C'est en reconnaissant le OK, je suis belle, j'existe, j'existe, oui, t'es belle. Ah oui, j'ai juste écrit.

Speaker 1:

À un moment donné, je me suis dit Marie-Ève, qu'est-ce que t'as besoin? Parce que j'allais pas bien, tu sais, j'étais vraiment poignée en dedans. Puis, je me suis dit qu'est-ce que j' Rire? Respect, loyauté, authenticité, c'est tout ça que j'écrivais. Puis, là, j'ai regardé ma vie en ce moment, et je me disais pas toujours léger, pendant tout Fait, que je suis allée dans les bains, puis, en tout cas, moi, je l'ai vécu vraiment.

Speaker 1:

Puis, je souhaite à tout le monde, de vivre ce moment-là que je me disais bon, il faut que je m'y rappelle, il faut que je m'y dise, que je me m'aide avec ça souvent. Puis, en me les répétant, je te le dis, je me suis tellement sentie bien en dedans, légère, que là, je me suis réveillée de ça et j'ai fait attends un peu, qu'est-ce que je fais? dans la, j'ai relu mes mots, j'ai dit je vais essayer d'enligner ma vie pour, le plus souvent possible, respecter ces mots-là. Depuis ce temps-là, petit à petit, j'ai fait des gros choix, des gros choix, mais que Je suis tellement bien, je me sens tellement légère. Vous venez me voir à mon local. Je ne suis jamais maquillée, je serais. Vous venez me voir à mon local, je ne suis jamais maquillée, je ne suis jamais arrangée, mais je suis la même personne. Aujourd'hui. Je me suis mise belle pour toi, je me suis maquillée pour toi.

Speaker 2:

J'ai mis mon rouge à lèvres rouges aussi pour que ça fitte avec le chandail et qu'on soit pétillantes.

Speaker 1:

Mais tu sais, je passerais le même message. je rencontre des gens. Tu sais, quand t'es grounded sur toi-même, les gens qui viennent vers toi Sont grounded sont attirés. T'as fait aussi des choix professionnels.

Speaker 2:

Tu sais ces gros choix-là. T'avais une belle business florissante, t'es coiffeuse pignon sur rue.

Speaker 1:

Et là, tu te dis c'est plus ça, Belle business dans la beauté En plus. C'est ça que je me dis. Moi, j'ai été barmaid pendant des années et j'ai été dans la coiffure, qui était un domaine assez Moi dans mon temps. Il fallait être maquillée, peignée, arrangée sur ton 36 tout le temps. C'était un peu une coiffeuse. Ça devait être tout, tout, tout, Oui, oui, oui. Maintenant, c'est défini par quelque chose. Puis, je suis allée me mettre dans deux industries qui sont, tu sais, mon contraire total, Ou qui appuyaient en tout cas sur ce qui devait être éveillé en toi. Il était temps que je comprends T'as été bonne, Ça a été long, t'as été super bonne.

Speaker 1:

Mais tu sais, je pouvais bien pas être heureuse, je pouvais bien être malheureuse dans tout ça, parce que veux, veux pas. les gens qui sont attirés vers ça, c'est des, puis écoute, c'est des super belles personnes. Je ne dénigre personne, puis je ne juge personne. Ça marche, ces industries-là, mais pas pour moi. Moi, c'est pas ça.

Speaker 1:

Tu sais, tu coiffes encore, t'as aimé ça, mais c'est ce qui ven la pression, le look encore là, toutes les étiquettes avec lesquelles tu as jonglé une partie de ta vie De ne pas avoir envie de m'arranger. Tu n'as pas le choix, parce que ton équipe, tu veux qu'elle soit arrangée, les clientes qui viennent parce que tu as une business à faire rouler. Tu as un chiffre, ce n'est pas juste. Je suis coiffeuse, tu as une entreprise. Fait que cette entreprise-là ne me convenait plus, plus du tout. Fait que, pour ça, j'ai dit non, il faut que je fasse un changement. Et tout, j'ai pris des décisions. Ça n'a pas été facile pour tout le monde, même mon fils. Quand je l'ai annoncé à l'équipe avant de partir, il me dit Ouais, tu dois te sentir mal d'aller annoncer ça à tout le monde que tu fermes, c'est-tu quoi que ça vient.

Speaker 1:

J'ai dit moi, mettre quelqu'un dehors, je ne suis pas capable. J'ai envoyé mon chum. Moi, c'était non, mon Dieu, ça va être la peine, ça va être dur. Mais aller leur dire que là, je pense à moi, là, je suis capable, je l'ai fait, c C'était comme, c'est un non-retour, c'est logique que ce soit ça, c'est pas méchant, c'est pas contre personne, c'est logique. C'est se choisir, c'est honorer tes belles. Moi, je suis belle. J'imagine que t'as dû dire je vais devenir encore plus belle ou j'honore ma beauté avant. Il faut que je représente mon message aussi. Oui, il faut que je sois bien. Il faut que je ne sois pas obligée de me justifier chaque fois que je ne peux pas arranger. Qu'est-ce que c'est que ça? Je ne veux pas être obligée de mettre un filtre si je parle, je ne veux pas rien de ça. Puis, on avait cette discussion-là.

Speaker 2:

Combien de surprise. Admettons, si je te rencontre, puis je pourrais dire Ah, je m'excuse, c'est, mes cheveux sont pas beaux.

Speaker 1:

Je suis pas maquillée. On s'excuse de pas être belle, mais belle étant une étiquette, une image, quelque chose que la société voudrait qu'on soit, moi, si je t'ai pas vue depuis cinq ans là, puis que je suis donc bien contente de te voir, moi, je tu me dises que t'es pas maquillée, pas arrangée, ça change pas, tu le vois pas. Ah oui, excuse-moi, j'ai pris du poids. C'est toi que je veux voir. Tu sais comment, de fois que j'entends des clientes qui s'assoient, tu sais, ah, elle regarde pas mon bouton. Pourquoi, tu me le dis, je l'aurais même pas vue, sûrement. Tu sais, c'est T'es belle, t'es belle, c'est tout. T'es là, on a choisi d'être en présence. Tu m'apportes quelque chose, je t'apporte quelque chose. Même si t'es un bouton poule, ça ne change pas grand-chose.

Speaker 2:

Est-ce qu'encore aujourd'hui tu dois te rappeler parfois ah oui, je suis belle.

Speaker 1:

C'est sûr que c'est un travail quotidien, que, comme je le dis, je ne suis pas parfaite dans ça. Puis, ce n'est pas parce que je dis ça que je m'aime à tous les jours. C'est pour ça que je comprends les gens qui, des fois, ils ne s'aiment pas ou quoi que ce soit, mais c'est vraiment moi. Puis, j'ai vraiment appris à avoir des outils À la maison. c'est privation et galaxie Souvent. si j'ai envie de me priver, je fais comme Marie. ça n'a pas de bon sens Pour moi. c'est une réussite cette semaine. c'est niaiseux. mais avant de dire je m'en vais faire un podcast avec Karine Chambin, je me serais mis un stress. Il faut que je f. puis il faut que si, plusieurs fois dans la semaine, je me suis surpris à regarder puis à faire j'ai mangé ça, j'ai mangé comme si de rien n'était. Ça peut être bien banal, non, c'est, mais pour moi je fais comme wow, ça va bien.

Speaker 1:

Je m'en viens parler de tes belles. Que j'aille manger cette semaine ou pas, ça change quoi, ça ne change rien. Je veux dire, je vais passer le même message aujourd'hui Je viens pour tes belles, pas pour montrer je ne sais pas quoi Ta shape ou? rien Ça n'a rien à voir. On n'est pas là. Ça, pour moi ça a été vraiment une victoire. Petit à petit, j'évolue là-dedans, puis je pense c'est niaiseux, j'ai vu ça?

Speaker 1:

Non, mais j'ai fait une constatation dernièrement. Puis je me suis dit moi, en vieillissant, je vais être une belle grand-maman. Je veux pas être une marièvre de 20 ans, je veux plus ça. Je veux pas être une grand-maman frustrée parce que je fais attention à tout ce que je mange. Puis je veux Non, je veux faire à manger avec mes petits-enfants et mes enfants. Je veux sourire et être une grand-maman heureuse. Pour être cette grand-maman-là, je ne veux plus avoir ce que j'ai eu dans la tête toute ma vie, je veux m'en aller ailleurs. Je ne sais pas, c'est ce qui me motive beaucoup ces temps-ci, c'est très hot.

Speaker 2:

Nous, on a franchi le cap de la cinquantaine où tu n'es pas encore, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas 45 ou 42, mais on lit beaucoup sur le midlife, puis on aime avoir ces discussions-là sur OK peut-être que j'ai moins d'énergie qu'avant, peut-être que mon corps est moins ferme qu'avant.

Speaker 1:

C'est-ce qu'on choisit à partir de maintenant Comment on veut vivre cette autre partie-là de vie sans avoir à faire des références?

Speaker 2:

Oui, mais on en a reperdu parce que c'est tout le temps, ça là.

Speaker 1:

C'est tout le temps ça qu'on entend Et qu'on en a reperdu. C'est moins ferme que c'était, mais c'est pas là qu'on est beau, qu'on est belle, qu'on est bien, que c'est encore le fun, que tout est délicieux. On peut juste apprécier d'être là, d'être là, on est là. Il y en a qui ne seront même pas là, au moins tu es là. Il y en a qui ne seront pas là parce qu'ils vont avoir décidé de mettre la fin à leur jour, parce que ça n'a jamais marché dans leur acceptation de soi. Aussi, ça enlève de moins. Moi, je trouve ça beau de vieillir. Comme je te disais tantôt, je trouve que vieillir, ça amène de la légèreté, ça amène des lâches et prises, ça amène d'apprécier le quotidien. De plus, vivre le moment présent, je trouve Tellement.

Speaker 2:

Je te parlais tantôt du fait que j'avais tourné, peut-être une soixantaine de podcasts, puis avant, je me serais beaucoup définie par les vêtements, le clin-clin, les brillants, puis à en mettre plein la vue pour que les gens disent Oh my God». Je suis comme Est-ce que c'est ça que je veux? Mais il a fallu que je me questionne.

Speaker 1:

Est-ce que c'est la Karine de la télé? est-ce que c'est la?

Speaker 2:

Karine qui voulait être vue. Est-ce que c'est la Karine qui voulait être reconnue? où est-ce que j'en suis? je me prends une maquilleuse. Il faudrait peut-être que j'aille à une coiffeuse.

Speaker 1:

Une maquilleuse, être comme la fille est-ce que c'est ça que t'es dans la vraie vie, que t'es pr même avec des poches en dessous des yeux? Oui, puis, si je peux me permettre, quand tu fais ton podcast, tu impactes le monde avec l'invité aussi. Oui, fait que tu sais si tout est sur toi, que tu es magnifique, puis qu'on fait juste dire OK, rien n'est bel, est bel, est bel. puis qu'on n'écoute pas le message qui est véhiculé.

Speaker 2:

on n'est mutuel, cet échange-là. Et pour moi, j'ai envie de te dire OK, mais à quand notre tournée de conférence, Impacter le monde avec tes belles qu'est-ce qu'on crée?

Speaker 1:

Prends la route avec le VR.

Speaker 2:

Fred va nous amener le chien, le chat, les chums, voir qu'est-ce qu'on peut créer, parce qu'il y a beaucoup à dire sur tes belles. C'est large, c'est large, C'est tes belles, même quand c'est dur, tes belles, peut-être même dans ton divorce.

Speaker 1:

Tes belles à travers, peut-être, ta maladie, tes belles à travers tes soucis. Tes belles, t'es belle. Puis t'es pas seule. Non, il y a beaucoup de gens qui souffrent en silence. Puis t'es belle. Ça peut être ça aussi. Des fois, ça peut être comme une bouée de sauvetage pour quelqu'un. Tu sais de dire OK, là, aujourd'hui, ça va vraiment pas. Puis tu peux mettre ton chandail, puis t'es pas toute seule. T'es pas toute seule. Ça arrive. Il y a des hauts, il y a des bas, il y a. Mais reviens là, reviens à la base. Tu sais À ton pourquoi, à ton, qu'est-ce qui te fait du bien?

Speaker 1:

toi Pas d'aller te mettre du rouge à lèvres.

Speaker 1:

Mais ça peut Oui ça peut, ça peut Absolument, parce que ça, je le dis aussi, je me suis faite confronter beaucoup au départ, justement parce que j'étais dans l'industrie de la beauté, que je partais à Tébel de ne plus me maquiller, justement. Puis, depuis, j'avais mon salon de coiffure. Encore, le monde me disait oui, mais ça ne veut pas dire de te laisser aller Parce que non, mais ça ne veut pas dire que je suis obligée de me maquiller pour être ici. Tu sais, j'essayais d' besoin de mettre ton maquillage pour te sentir rayonnante, pimpante, puis être heureuse.

Speaker 2:

Mais là, oui, mais je veux juste revenir sur ce que tu viens de dire. Je trouve ça hyper intéressant.

Speaker 1:

Tu voulais tellement l'assumer qu'en créant tes belles, alors que tu étais dans l'industrie de la beauté, tu as dit qu'est-ce que je peux faire pour impacter? je vais relâcher l'étiquette du look dans mon métier de coiffeuse, puis dans mon salon, fait que les gens commencent à devoir arriver plus aussi maquillés, coiffés, crêtés peu importe le mot qu'on utilise qu'avant. Puis là, ils se demandent qu'est-ce qui se passe? Puis là, la crête est belle, puis, tu sais, elle est rendue. Ça a été une acceptation dans l'équipe que j'avais de croire en l'heure T'es belle. Ça a été le début du cheminement. Mettons Moi, c'était tes belles qui me nourrissaient. Je me nourrissais bien plus avec tes belles qu'avec le salon, mais le salon faisait vivre tes belles. J'avais pas le choix de garder les deux, mais j'avais mon entité. Je faisais des événements avec tes belles. Mon Dieu, j'avais des belles rencontres et des belles connexions. On va faire quelque chose ensemble.

Speaker 1:

J'arrivais la semaine au salon. Il faudrait faire ça. Je rentrais dans. Il faut que je sauve mon salon, il faut que ça aille bien. Je n'étais pas capable jamais de prendre du temps pour tes belles. C'est de là qu'est venue aussi l'idée de fermer mon salon. Je me suis dit moi, je veux, si je ne vais pas au bout de ça. Bien, ça ne marchera jamais à sa pleine capacité. C'est ce que j'ai voulu faire donner une chance à tes belles au maximum, puis on verra où est-ce que ça mène, mais au moins, je vais avoir essayé.

Speaker 2:

Oui, puis Ce qu'on voit dans les magazines, souvent, quand il y a une vedette internationale qui se fait courir après par les paparazzi elle n'est pas maquillée, Peut-être un samedi matin.

Speaker 1:

on ne sait pas trop ce qu'elle a fait.

Speaker 2:

Peu importe, c'est comme être en dépression. Elle a pris du poids.

Speaker 1:

Sa relation ne va pas bien. Mais le vieillissement, je le regarde, je dois être targetée volontairement.

Speaker 2:

C'est comme oh mon Dieu, elle vieillit et puis là, il monte un peu de cellulite ou une petite bédaine de rien. Je suis comme oh my God, c'est mon rêve d'avoir une petite bédaine comme ça. Qui considère?

Speaker 1:

comme se laisser aller, c'est épouvantable. Mais ça, tu vois, c'est plein de. On regarde les revues. Nous autres, on est de l'ère revue Fait. Qu'imagine nos jeunes avec les réseaux sociaux? Ça, on pourrait en parler longtemps aussi. Mais tu sais, on se parle et je me rends compte que moi, les magazines, ils ont eu vraiment un impact aussi sur ma jeunesse et ma vie. Moi, je pense qu'à un moment donné, je rêvais de faire de la télé, parce que pour moi, la télé, c'était pas maquillés, pas peignés, fait que si t'étais invitée à la télé, peut-être que tu vas être maquillée, peignée, puis ça va être le fun. Mais tu sais, toi t'as vécu l'envers. Je peux juste te dire c'est tellement ça, moi, j'étais, étais comme quelqu'un d'extraordinaire.

Speaker 2:

Mes cheveux n'étaient pas corrects, mes lunettes n'étaient pas correctes, mes vêtements n'étaient pas corrects. Je me souviens d'avoir eu un patron qui m'avait texté. J'avais commencé à 6 heures le matin, en ondes, et à 6 heures 30 secondes, c'était 30 secondes que j'étais en ondes, j'avais un veston-là, mais tu sais que moi, pendant six heures de temps, je lis les nouvelles en me disant dans ma tête mais il me trouve laide, il me trouve laide, je ne suis pas habillée comme il faut.

Speaker 1:

Puis, avant d'aller couvrir, les Jeux olympiques de Sochi.

Speaker 2:

Leur seule exigence, c'était que j'aille me faire poser 1200 piastres de rallonge de cheveux Parce qu voulais pas que ce que je représentais pour la chaîne n'était pas à la hauteur. Il avait envie que j'aille les gros cheveux jusque-là. J'arrive à Sochi avec ma grosse, j'ai mal à la tête parce que j'ai, comme, pris, 10 livres de cheveux. Tu l'as fait Bien? oui, je l'ai fait. C'était payé par l'entreprise. Puis là, j'ai mon fer plat. Il faut un brushing. C'est du 220 volts là-bas, c'est du ça, ou je sais pas du 110 volts. Je mets mon séchoir Pouf. Je mets mon fer plat Pouf. J'ai tout fait péter. J'ai une tuque, une tresse, et tout ce qu'ils font, c'est me dire ta tuque est laide, change tes cheveux, t'es pas correct. Mais je couvre 17h sur 24 les Olympiques à Sochi Et je ne suis jamais assez belle.

Speaker 1:

Toi, pendant qu'on regarde ça, puis que nous autres, on te trouve bonne, puis qu'on suit les Olympiques à la base, on regarde les Olympiques, toi, t'es la belle image devant, mais moi, si j'écoute ça, c'est épouvantable, c'est que je suis laide. Bravo d'être celle que tu es aujourd'hui, non, mais d'avoir vécu ça, puis d'être comme Ah oui, ça aurait pu. Il y a des gens qui ont dû l'avoir. Si ils ont vécu ça, ils sont virés fous. Mais j'ai dû virer folle.

Speaker 2:

Des fois, je revenais à laais que j'étais la moins paix. C'est comme si je pensais qu'il me faisait une faveur de me laisser en onde parce que j'étais tout sauf belle, j'étais tout. Puis, je n'étais pas blondinette. Mes cheveux n'étaient jamais de la bonne couleur, mes cheveux ne reflétaient pas assez la lumière.

Speaker 1:

C'était un enjeu. On va t'en À un moment donné, tu te dis c'est même plus important si je suis bonne ou pas. Et pourtant, la façon dont tu véhiculais les nouvelles, que tu véhiculais le message, était parfaite. Je ne sais pas T'étais-tu inscrite pour faire du mannequinat ou pour annoncer les nouvelles, Mais c'est tout ça, c'est fou. C'est ça la société. C'est ça la société. C'est où qu' ça changeait les choses. Ça part de haut, ça là.

Speaker 2:

Heureusement, il y a eu un grand ménage qui a été fait à l'antenne, puis il y a des patrons qui sont partis.

Speaker 1:

Je peux comprendre quand même que tu demeures une image de la chaîne.

Speaker 2:

Donc, si on se faisait couper les cheveux, ils faisaient demander l'autorisation, si on faisait la scène des cheveux et tout. Je me souviens d'être déjà arrivée Je sais pas si les cheveux rouges pour lire les nouvelles à 18h à TVA, avec un million de téléspectateurs. J'aurais dû voir le courriel de bêtise. Le lendemain, j'étais chez la coiffeuse qui m'avait mis les cheveux rouges, puis j'étais redevenue blondinette, brunette, j'arrivais avec un petit toupet de carré. Je comprends que je ne fais pas juste des bons moves, mais c un métier sur l'image.

Speaker 1:

Puis, j'aurais une question Oui, le gars qui t'envoyait ces messages-là, il avait l'air de quoi, lui, c'était un beau gars. Ah, c'était un super beau gars, mais il était beau pour toi, il était peut-être pas beau pour quelqu'un d'autre, mais c'était un beau, vraiment.

Speaker 2:

Tu sais, il était irréproch à test. On repassera, et ça a dû coûter pas mal cher à la compagnie de psychologues et d'éducation.

Speaker 1:

Et d'autres troubles connexes. Mais c'est fou, comment Écoute, si je peux me permettre de dire ça des commentaires qu'on dit à des gens.

Speaker 1:

vous pouvez pas savoir, des fois, comment ça peut être néfaste à vie De dire à quelqu'un justement, c'est l'aise que tu portes Comment tu veux, après ça, justement, bien filer pendant six heures de temps. Ou juste dire à quelqu'un hein, t'as, maigri, ça te fait bien. Oui, watch out. Oui, oui, parce que là, ça y est peut-être qu'elle va embarquer. puis elle va se dire OK, il faut que je sois ça. Puis ça te rec. Ah, mon Dieu, elle va voir que j'ai pris du poids. Puis elle va te le dire Hey, là, j'ai repris 5.». Exact, des commentaires sur l'apparence. c'est pas nécessaire.

Speaker 2:

Tu sais, j'ai été vraiment chanceuse d'être à LCN ou à TVA, TVA Sports, à l'époque où il n'y avait pas vraiment de réseaux sociaux, où on commençait Tu sais, c'est sûr que De commentaires, ah, ben oui. Mais le commentaire le plus drôle que j'ai reçu, c'est T'es aussi plate qu'une feuille d'impôt, mais j'ai trouvé qu'il était créatif.

Speaker 1:

C'est assez bête, jean.

Speaker 2:

Au moins c'était créatif comme commentaire. Mais t'es qui, toi, cette personne? c?

Speaker 1:

cette personne, c'est quoi ça?

Speaker 2:

Mais je pense que les gens s'autorisent sous l'anonymat, tout le monde s'autorise à avoir un point de vue sur ton look, puisque tu devrais avoir l'anonymat.

Speaker 1:

Est-ce qu'ils sont conscients de l'impact qu'ils peuvent avoir sur?

Speaker 2:

les gens à être méchants comme ça, et c'est à nous de se trouver encore plus belles, je pense.

Speaker 1:

Mais de se mettre au avec des commentaires extérieurs comme ça. Je parlerai avec toi, Marie-Ève, des heures et des heures et des heures.

Speaker 2:

Ça a été un moment extraordinaire.

Speaker 1:

Je croise les doigts de pouvoir jouer avec toi encore, dans différents terrains de jeu, pour qu'on puisse partager un message impactant ensemble, de dire de plus en plus aux femmes, aux hommes, aux enfants, aux adolescents qu'ils sont beaux et qu'ils sont belles non plus. aux femmes, aux hommes, aux enfants, aux adolescents, qu'ils sont beaux et qu'ils sont belles.

Speaker 2:

Oui, parce que t'es belle point, T'es belle point, T'es belle point, T'es belle, point. Et si jamais vous avez des commentaires, des questions, des idées.

Speaker 1:

Est-ce que vous avez envie de voir Marie-Ève en conférence, peut-être dans votre univers, dans votre milieu? de quelle façon on?

Speaker 2:

peut contribuer à ce que vous vous sentiez encore plus beau et belle. Laissez-nous vos commentaires. Les façons de rejoindre Marie-Ève aussi sont tous dans la description de ce podcast-là, que ce soit sur YouTube ou n'importe quelle autre plateforme audio.

Speaker 1:

Merci infiniment, marie-ève, de porter haut et fort le message T'es belle, et laisse-moi dire à quel point t'es encore plus que belle.

Speaker 2:

Merci, merci beaucoup. Merci à vous, à tout bientôt.